Des transporteurs sénégalais ont lancé samedi, à Dakar, un cadre de concertation permanent, en vue de promouvoir le dialogue entre acteurs concernés dans l'espoir d'apporter des solutions aux problèmes du secteur.
La réunion de lancement de ce cadre permanent des transporteurs publics de voyageurs interurbains et internationaux du Sénégal s'est tendue dans les locaux de la société "Niokolo Transport", sis à la Cité Fayçal, à Pikine, dans la grande banlieue dakaroise.
Plusieurs responsables de sociétés et compagnies de transport ont participé à cette rencontre initiée par le directeur général de "Niokolo Transport", Sidy Sy.
"Nous avons pensé qu'il faut d'abord créer un cadre de concertation permanent pour pourvoir bien discuter avec les pouvoirs publics pour ensemble trouver des solutions aux difficultés que connait ce secteur", a dit M. Sy dans son adresse.
Selon lui, le secteur des transports publics fait actuellement face à "d'énormes difficultés'' liées à l'accès aux financements, la cherté du carburant et au coût élevé de la taxe douanière, une situation qui "ne permet pas au secteur d'être compétitif par rapport aux autres pays de la sous-région".
"On veut aussi nous imposer la gare routière Baux maraîchers (situé à Pikine)", a-t-il dit, soulignant que les voyageurs de certaines zones de Dakar payent parfois plus cher le prix du billet pour l'intérieur du pays, s'ils veulent rallier la gare des Baux maraîchers par taxi par exemple.
"C'est un problème alors qu'avant, il pouvait prendre son horaire à Ouakam et ne payer que 1500 francs CFA. Au lieu d'aider le citoyen, on lui rajoute un fardeau", a ajouté le directeur général de "Niokolo Transport".
"Il est aussi inconcevable d'imposer à près de 3 millions de voyageurs de prendre départ dans un seul endroit. Cela pose même un problème de sécurité. Nous pensons qu'il faut bien réorganiser ce secteur, accepter la concurrence pour le bien des voyageurs", a-t-il fait valoir.
Selon Maba Diakhouba Fall, le porte-parole de la Confédération nationale des transporteurs du Sénégal (CONTRAS), "le plus important est qu'aujourd'hui, nous avons ce cadre. Nous allons réfléchir pour voir comment résoudre nos préoccupations".
"Nous allons davantage discuter, échanger, se retrouver régulièrement. Nous avons des espaces pour des garages, il nous faut juste y mettre de l'ordre et montrer notre capacité de faire du bon travail", a souligné M. Fall.
SG/BK
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