Les voitures, les charrettes et les motos Jakarta roulent dans les deux sens des deux voies qui séparent les quartiers de Nguiranène et Ndamatou. Le trafic n’est pas dense aux environs de 17 heures, le vendredi 23 août, jour du grand Magal de Touba. Une chaleur d’étuve planait sur la cité religieuse plongée dans la ferveur. A la devanture des maisons, les personnes âgées devisent. Elles prennent de l’air à l’extérieur. C’est vrai que leur véranda, leur cour avant ressemblent à une zone de décrue. Tel est un fleuve après le débordement qui se retire, le sol est encore humide. C’est l’image que renvoyait jusqu’au vendredi dans la soirée, le quartier de Nguiranène. Mais il n’y a pas photo entre le Magal de 2023 et celui de 2024 dans ce quartier.
Respect des engagements du Ministre Cheikh Tidiane Dièye
Le long de ces deux voies, certes, on peut voir des magasins et des échoppes fermés à cause des inondations, mais beaucoup de ménages n’avaient pas quitté leur maison pour aller passer le Magal ailleurs. « Je n’ai pas passé le Magal chez moi, mais beaucoup de familles de Nguiranène qui passaient le Magal ailleurs l’ont célébré dans leur maison. C’est un aspect qui montre que les engagements pris par le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr. Cheikh Tidiane Dièye ont été respectés. Il avait promis qu’il y aurait des améliorations. Nous avons vu que des mesures ont été respectées », a déclaré Cheikh Ndiaye.
Cet acteur communautaire emprunte les sentiers menant aux chantiers de l’ONAS. Sur place, il a constaté l’effectivité du renforcement du système d’évacuation des eaux pluviales. « Le dispositif de pompage de l’ONAS et des sapeurs-pompiers ont donné des résultats que les habitants de Nguiranène, de Ndamatou et des pèlerins ont constatés », a fait savoir Cheikh Ndiaye. Tout n’est pas rose dans ce quartier. Il y a encore des maisons qui sont dans les eaux. Après le Magal, ces acteurs communautaires avec les services de l’Etat vont poursuivre les opérations de pompage. « Cheikh Abdou Thioro Mbacké nous a donné beaucoup de pompes. L’ONAS, en plus des motos pompes, nous avons donné des tenus, des équipements de protection. Nous allons utiliser ces pompes et motopompes pour évacuer les eaux des maisons », a annoncé Cheikh Ndiaye qui n’a pas manqué de saluer le travail du Directeur des travaux de l’ONAS, Kader Konaté.
De l’autre côté des deux voies, la famille Diaw est dehors. La vieille maman est entourée par ses petits-fils, des invités venus pour célébrer le plus évènement religieux des Mourides. L’année dernière, ce ménage avait orienté leurs invités vers leurs parents habitant des quartiers exondés de la cité religieuse. « Nous n’avions pas pu recevoir nos parents le Magal passé car il y avait de l’eau jusqu’à l’intérieur des chambres qui sont au rez-de-chaussée. Cette année, vous m’avait trouvée dans la cour avant qui était aussi inondée. C’est donc dire que c’est mieux que l’année dernière. Mais il faudra que l’ONAS poursuive ses travaux car d’autres familles continuent de souffrir », relate Awa Sock interrogée, le vendredi à 18 heures. Les témoignages convergent vers un rétrécissement du bassin de l’ampleur des inondations dans ce quartier particulièrement vulnérable à ce phénomène.
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