L'ancien président américain, Barack Obama, a relancé l'attente autour de la remise de ce rapport sur 120 formes volantes filmées par des pilotes américains en 2004 et 2005.
OVNIS - Des extraterrestres ou de nouvelles technologies russes ou chinoises tellement avancées qu'elles ne sont pas reconnaissables? Les premiers détails d'un rapport de l'US Navy ont été révélés ce vendredi 4 juin par le New York Times. Le média américain affirme avoir interrogé des responsables ayant eu connaissance de ce document qui doit sortir publiquement le mois prochain.
Celui-ci doit revenir sur l'origine de mystérieux ovnis aperçus par des pilotes américains. Selon ces membres de l'administration, ces formes volantes dévoilées en 2019 par le Pentagone ne sont pas des armes américaines et aucun élément ne prouve qu'elles sont d'origine extraterrestre. Le mystère reste donc entier, au grand dam du public américain souhaitant lever le voile sur ces images intrigantes.
"Ce qui est vrai - et là je suis sérieux - c'est qu'il y a des vidéos et des images d'objets dans le ciel dont nous ne savons pas exactement ce qu'ils sont", a déclaré l'ancien président américain Barack Obama, lors d'un talk-show sur CBS le 17 mai, ravivant l'attente concernant ce rapport sur 120 images d'ovnis, demandé par le Congrès et placé sous l'autorité de la direction des services de renseignement (DNI)
Si la thèse alien prête à sourire, l'affaire est très sérieuse. Des pilotes de l'US Navy ont filmé leur rencontre en vol avec ces formes. Sur ces vidéos, datant de novembre 2004 et janvier 2005 et publiées par le Pentagone, on peut voir un objet de forme oblongue se déplaçant rapidement puis disparaître sur la gauche à la suite d'une soudaine accélération.
Le Pentagone avait lancé un appel à témoin pour amasser le plus de documents possible concernant cette intrusion dans l'espace aérien américain. Pour encourager les aviateurs à rapporter ces apparitions sans crainte d'être moqués, les militaires ne désignent plus ces formes comme des "objets volants non identifiés" (ovni) - le mot est trop connoté "alien" - mais comme des "phénomènes aériens non identifiés".
Selon la vitesse à laquelle volent les pilotes militaires, les reflets du soleil, l'heure, la météo, il peut être difficile d'identifier les aéronefs en questions. Il faut alors reconstruire mathématiquement les courbes de l'engin en recoupant le plus d'angles de vues possible et en espérant qu'un élément soit caractéristique. L'opération est un échec, ces objets restent inconnus, selon les confidences de proches de l'administration américaine.
Il faut dire que l'espace aérien mondial est particulièrement encombré, ce qui ne facilite pas les recherches, explique un responsable du Pentagone sous couvert d'anonymat. Outre les avions de ligne, il est traversé de drones militaires et commerciaux et des ballons-sondes utilisés notamment pour les prévisions météorologiques, dont il existe des milliers de modèles différents, sans compter les prototypes militaires américains testés dans le plus grand secret.
Des technologies très avancées
D'ordinaire, le Pentagone ne publie aucune de ces conclusions pour éviter de donner des indications à de potentiels adversaires, mais l'attente du public américain était trop forte, car ces appareils semblaient disposer d'une accélération hypersonique capable de parcourir 100 kilomètres en une minute. Un élément à relativiser car selon les mouvements du décor, de la caméra et de la personne qui enregistre, l'objet peut se révéler plus lent que l'on ne croit.
Ces phénomènes observés très fréquemment -plus d'une ou deux fois par semaine", selon le responsable du Pentagone anonymisé- pourraient témoigner de technologies dont les États-Unis ne disposent pas, ce qui inquiète particulièrement les militaires américains anonymes qui ont examiné le rapport, persuadés qu'une partie des ces ovnis sont en réalité des dispositifs expérimentaux ennemis, chinois ou russes.
"On ne sait pas ce que c'est. Nous savons juste que ces aéronefs témoignent de capacités au-delà de la prochaine génération", s'inquiétait le 23 mai Luis Elizondo, un ancien militaire ayant participé aux travaux du Pentagone sur le sujet. "Et c'est ce qui est effrayant en termes de sécurité nationale: ils peuvent surpasser tout ce que nous avons dans notre inventaire", a-t-il précisé sur la chaîne ABC.
"Plus nous recueillons de données, plus nous pouvons réduire l'écart entre identifié et non identifié, et plus nous pouvons éviter des surprises stratégiques en termes de technologies de l'adversaire", a simplement indiqué une porte-parole du ministère américain de la Défense, Susan Gough, dans un communiqué.
Pour le Pentagone, tout ceci ressemble beaucoup à de l'espionnage des centres d'entraînement de l'armée américaine. "Nos aviateurs s'entraînent de la même façon qu'ils combattent. Et si quelqu'un est là, en train d'essayer d'identifier comment nous nous entraînons (…), ça lui donne un avantage", souligne le responsable du Pentagone.
4 Commentaires
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En Juin, 2021 (11:26 AM)Ma-ndou
En Juin, 2021 (10:16 AM)Participer à la Discussion