Fête de la Musique : Laba Sosseh, la légende oubliée qui faisait danser l’Afrique avec un disque d’or en poche
À l’instar de la communauté internationale,le Sénégal célèbre la Fête de la Musique ce 21 juin 2025, avec de nombreux concerts organisés dans les centres culturels régionaux, notamment dans la banlieue dakaroise. À cette occasion, Seneweb rend un vibrant hommage à Laba Sosseh, l’une des grandes figures de la musique africaine et l’une des voix les plus emblématiques entrée dans la postérité. De Banjul à Dakar, en passant par Abidjan, sa voix résonnait comme une étoile filante à travers le continent, portée par une présence scénique incontestable. Issu du « Star Band » de Dakar, où il s’est forgé une réputation, Laba Sosseh a ensuite rayonné à l’international. Doté d’une dextérité exceptionnelle, d’une solide culture générale et d’une maîtrise irréprochable de son art, il n’était pas seulement un chanteur, mais un véritable « médecin » qui apaisait son public par sa musique. Profondément ancré dans la tradition mandingue, ses œuvres ont toujours été plébiscitées par sa communauté.Après ses succès au Sénégal, Laba Sosseh a exporté son talent à l’international, collaborant avec des figures majeures de la musique cubaine, notamment Monguito, au sein du prestigieux orchestre « Orquesta Aragón » lors de son séjour à Cuba, où il a rencontré un succès retentissant. Une grande partie de ses chansons, telles que « Marima », « Doni Doni » ou encore « Mama Yasima », considérées comme des classiques, continuent d’imprégner la mémoire collective et constituent un patrimoine de la discographie sénégalaise. Grâce à son génie créatif, Laba Sosseh a inspiré de nombreux artistes de son époque, et plusieurs de ses œuvres ont été reprises à l’étranger, notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire, par des musiciens tels que le Congolais Tabu Ley Rochereau ou le légendaire « Bembeya Jazz ».À Dakar, en collaboration avec son complice, le saxophoniste Dexter Johnson, Laba Sosseh a marqué l’histoire de la salsa avec des titres emblématiques comme « Seyni ». Ensemble, ils ont fondé le groupe Super Star, qui a connu une popularité fulgurante dans les années 1970. Considéré comme l’un des premiers artistes africains à obtenir un disque d’or en 1981, il était surnommé « la voix africaine » ou « el maestro ». Bien que peu connu des nouvelles générations, sa notoriété transcende les frontières du Sénégal et de l’Afrique. Il a toujours œuvré pour porter haut les couleurs du continent sur les plus grandes scènes internationales. Aujourd’hui relégué dans l’oubli, Laba Sosseh demeure une figure marquante de la musique africaine. Décédé le 20 septembre 2007 à Dakar à l’âge de 64 ans, il est célébré en cette Fête de la Musique par la rédaction de Seneweb, qui lui rend un hommage vibrant.
Seneweb vous invite à redécouvrir l’un de ses titres cultes.
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