Il était l’un des visages les plus marquants de la Basketball Africa League (BAL) en 2024. Jo Lual-Acuil Jr., couronné MVP, meilleur défenseur et meilleur scoreur la saison dernière, est revenu en Afrique pour une nouvelle campagne avec Al Ittihad (Égypte). Mais cette fois encore, le rêve d’un titre s’est brisé en demi-finale face à Petro de Luanda. Le pivot sud-soudanais espère désormais terminer sur le podium ce samedi soir face à APR (Rwanda).« Je pense qu’il faut apprendre à perdre. Il faut perdre pour gagner, » a-t-il confié à Seneweb dans un moment de sincérité rare. « Là, je suis un peu déprimé émotionnellement. Mais bon, félicitations à Petro. Ils ont gagné le match, ils ont fait du bon boulot. Les leçons viendront quand les émotions seront digérées. »Âgé de 31 ans, Acuil a fait un parcours impressionnant: NCAA aux États-Unis, championnat d’Australie avec un titre en 2021 (Melbourne United), puis expériences en Turquie, Chine et Europe. C’est aujourd’hui avec Al Ittihad qu’il a décidé de revenir en Afrique, un choix motivé autant par le basket que par l’humain.En rejoignant le club cairote cette saison, il retrouvait notamment Majok Deng, son compatriote et ami de longue date. Leur complicité sur le terrain illustre une motivation qui dépasse les statistiques : l’envie de partager une aventure commune, de construire des souvenirs durables et de contribuer ensemble à une belle histoire.Malgré une campagne presque parfaite jusque-là, Al Ittihad n’a pas réussi à franchir l’obstacle Petro. Désormais, l’objectif est clair: finir sur le podium.« Chaque fois qu’on atteint les demi-finales, ce n’est pas rien. On était à un match d’un trophée. Maintenant, si on finit troisième, ce sera notre façon de rebondir, » insiste le MVP sortant.En face, APR voudra conclure son aventure dans la BAL avec une médaille. Le duel promet d’être intense.Au fil des saisons, Acuil est devenu une figure respectée du basket africain. Pour lui, la BAL est bien plus qu’une compétition :« La BAL s’améliore chaque année. C’est génial d’être ici. On montre une autre image de l’Afrique. C’est plus que ce qu’on raconte souvent. Les équipes, les joueurs ici… Je suis fier de tout ça. J’espère que ça va continuer à grandir. »Aux jeunes du continent, il adresse un message puissant :« Il faut aimer le jeu. Travailler. Tomber et se relever. Ce n’est pas la défaite qui compte, mais la réaction. Et surtout, prendre soin de son corps, de son esprit. Le reste suivra. »
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