En matière de vacances gouvernementales, deux options semblent se dégager pour les ministres de la République. Prendre les airs ou rester au pays. Au moment où le président de la République se la coule douce à Biarritz, au sud de la France, certains hauts responsables politiques en profitent pour promouvoir le tourisme intérieur. La réserve animalière de Fathala est sans doute l’un des sites touristiques les plus visités, grâce à une offre particulière.
Ses très sélects visiteurs se prêtent à un jeu peu ordinaire : côtoyer de redoutables animaux comme le lion. Le ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, l'ancien ministre délégué chargé du Réseau ferroviaire Abdoul Ndéné Sall, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur Mary Teuw Niane... ont tous tenté l’expérience.
D’autres personnalités se sont aussi prêtées à l’exercice. Il s’agit notamment du leader du Parti de l'unité et du rassemblement (Pur), El Hadj Issa Sall, et de l’international sénégalais de football Kara Mbodj, pour ne citer que ceux-là.
Qu’est-ce qui peut expliquer ce choix ? Quelles sont les consignes à respecter pour limiter les risques ? Seneweb a tenté de percer le mystère.
Marcher à moins de 30 centimètres d’un lion
D’emblée, le journaliste Bachir Fofana, qui a tenté l’expérience, précise que «ce choix vise à booster le tourisme local». «Je préfère aller au Cap Skirring, à Fathala plutôt que de prendre l’avion pour aller passer mes vacances ailleurs. Parce que je serai en train d’enrichir d’autres investisseurs au détriment des nationaux», souligne Bachir Fofana.
Dans l’imaginaire sénégalais, le lion incarne toutes les valeurs de courage, de détermination et de domination... Tout un mythe qui entoure cet animal emblématique aussi adulé que redouté. Dès lors, dompter le lion sort de l’ordinaire.
«C’est vraiment magique, extraordinaire que de marcher derrière un lion. On nous dit que c’est le roi de la savane, l’animal le plus majestueux... Arriver à marcher à moins de 30 centimètres du lion ou parfois même le toucher, sa procure des sensations uniques, indescriptibles. Ça mène à une autre dimension», s’émerveille le journaliste.
Les consignes de sécurité
Ces lions trouvés dans leur milieu, ont été «rééduqués» au moyen du dressage. Un procédé visant à amoindrir les risques au strict minimum, mais les professionnels sont conscients qu’il y en aura toujours. Et les petites tailles ne sont pas éligibles.
«Si votre taille est inférieur à 1,5 mètre, vous n’êtes pas admis. Parce que le lion a tendance à vous prendre comme une proie. La promenade avec les lions peut durer 30 à 40 minutes, parce que ces animaux marchent à petits pas. Cette balade se fait sous le regard vigilant des dresseurs, même si on ne les voit pas sur les photos», renseigne le journaliste. Pour parer à toute éventualité, des consignes de taille sont données, pour respecter les normes de sécurité.
«La première consigne, c’est de toujours tenir le bâton. Parce que les lions ont été dressés à reconnaitre leurs maitres à travers le bâton. Mais quand le bâton tombe, il ne faut pas essayer de le reprendre», précise Fofana.
«L’autre consigne, poursuit le journaliste, c’est de ne jamais dépasser le lion. Il faut rester derrière eux, ou sur la même ligne qu’eux».
7 Commentaires
Baton
En Août, 2019 (15:21 PM)Fifè
En Août, 2019 (16:49 PM)Monter ou Descendre/Entrer ou Sortir
...................Lapalissade !!
Pas le souvenir qu'une lumière de NOTRE République ait passé des vacances en Mauritanie,au Mali, en Gambie ou en Guinée et qu'il y soit allé en charrette ou en bicyclette ou en djakarta ou en voiture..OU BIEN?
Daguitou Barigo
En Août, 2019 (18:14 PM)Participer à la Discussion