« En tant que Sénégalais, entant que musulman, je voudrais rendre grâce à Dieu, le Tout-Puissant et à son prophète Mouhamed (PSL). Aujourd’hui, c’est une grande perte pour nous parce que nous avons perdu un homme de foi. Il a toujours porté sa foi en bandoulière pour mener tous ses combats. D’abord, le combat pour la défense de l’Islam, de la tolérance, de la fraternité, non seulement entre tous les musulmans mais entre tous les croyants. Nous le considérons comme un combattant mort sur le chemin du jihad et nous prions pour que Dieu lui accorde le Paradis céleste. La deuxième dimension de Sidy Lamine Niass est qu’il était un pionnier, un combattant pour la liberté. Il s’est battu pour l’éclosion des libertés et de la démocratie au moment où le pays était un désert démocratique, au moment où il fallait conquérir, une à une, chaque liberté avec des journalistes, des hommes de communication comme Babacar Touré et toute l’équipe de Sud Hebdo à l’époque et de Walf Hebdo. Ils se sont battus aux côtés des patriotes pour que le Sénégal devienne une véritable démocratie. Et la presse a connu un pluralisme et ceci est une dimension essentielle de la démocratie. Si aujourd’hui le Sénégal est considéré comme une démocratie majeure, on peut dire que Sidy Lamine et ses compagnons ont joué un rôle important. Nous devons les saluer, leur rendre un hommage mérité. C’est pourquoi, encore une fois, nous présentons nos condoléances sincères et attristées à toute sa famille, à tout le Sénégal, au Président de la République et à la Ummah islamique».