Une nouvelle secte mortelle sème l'effroi dans l'Est du Kenya. Le village de Kwa Binzaro, selon RFI, sur la côte est du pays, est en émoi après la découverte de potentielles fosses communes par les enquêteurs. Ces révélations ravivent le traumatisme du drame de Shakahola survenu il y a deux ans.

L'alerte a été donnée fin juillet par des habitants. Lors d'une intervention, la police a secouru quatre personnes en état de malnutrition sévère et découvert un corps ainsi que des ossements. Les recherches ont ensuite permis d'identifier 21 sites suspects, considérés comme des fosses communes potentielles.

Les victimes seraient liées à la secte de Shakahola, du nom de la forêt voisine où plus de 440 corps avaient été exhumés en 2023. À l'époque, les fidèles avaient été incités à se laisser mourir de faim pour "rencontrer Jésus".

Un tribunal de Malindi a autorisé les exhumations après que les premières investigations aient révélé que les victimes auraient pu "être affamées et étouffées en raison d'idéologies religieuses extrêmes". Vendredi, 13 fosses supplémentaires ont été localisées.

Selon le ministre de l'Intérieur kényan, un ancien membre de la secte retrouvé à Kwa Binzaro aurait été contacté depuis sa cellule par Paul Mackenzie, le pasteur évangélique emprisonné après le massacre de Shakahola. Inculpé pour meurtre et terrorisme, Mackenzie serait impliqué dans cette nouvelle affaire.

Les exhumations devraient commencer dans moins d'une semaine tandis que l'enquête se concentre déjà sur 11 suspects identifiés.