Le Collège des délégués de la Chambre de Commerce de Dakar est dans le désarroi. Et ne comprend pas ce que la tutelle attend «pour convoquer les rencontres sur la réforme de leur secteur. Après plusieurs mois d’inertie de la tutelle, le collège est monté au créneau pour rappeler, à travers une lettre ouverte envoyée à Seneweb, au ministre Alioune Sarr, ses engagements.
Le ministre a été saisi par correspondance pour que les travailleurs soient associés à la réforme qui doit se faire dans les plus brefs délais, a indiqué ledit collège. Lequel invite le «ministre au respect de son engagement à convoquer très rapidement tous les acteurs pour entamer immédiatement les discussions sur la réforme au lieu d’être forcé à le faire par la création imminente de la Chambre d’agriculture».
En effet, après les élections dont les résultats ont été contestés dans la plupart des régions du Sénégal, des fraudes mises en relief soit par les adversaires soit par des membres élus, il s’en est suivi très souvent des plaintes et des recours déposés auprès des cours et tribunaux, a rappelé le collège des délégués de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad). C’est ainsi que tirant les leçons de ces soubresauts, le ministre avait, selon la structure, «proposé aux élus consulaires en fin de mandature, le décret 2014-47 du 20 janvier 2014 qui abroge et remplace le décret 2003-827 du 10 octobre 2003, source des contestations, pour aller à des élections apaisées à la fin de l’année 2014».
Arrêté jugé «en violation du principe de non-rétroactivité des actes administratifs, par la Cour suprême qui a requis le sursis à exécution le décret et de tous les arrêtés subséquents relatifs à la tenue des élections des représentants des commerçants, industriels et agriculteurs aux assemblées des Chambres consulaires. Résultats des courses, il n’y a pas eu élection en décembre 2014.
C’est ainsi que «tirant les conséquences de l’arrêt suspendant le processus électoral, le ministre Alioune Sarr a envoyé une correspondance au président de l’Union nationale des Ccias (Unccias) lui notifiant la prorogation du mandat des élus d’une année et l’invitant avec ses pairs des autres régions à se préparer pour une réforme en profondeur des Ccias». Mais, s’insurge ledit collège, «depuis, aucun acte n’a été posé allant dans le sens de la réforme, aucun cadre de concertation n’a été convoqué à ce jour, tout se passe comme si la tutelle est engagée dans une nouvelle prorogation du mandat des élus. Pour nous, collège des délégués, il est urgent de convoquer toutes les parties prenantes y compris les travailleurs à la table des discussions pour une réforme inclusive, maîtrisée avec comme objectif la restructuration des Ccias, leur alignement aux standards régionaux et internationaux et la prise en charge exclusive des intérêts collectifs du secteur privé de notre pays».
1 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (09:32 AM)Il faut éviter qu'une frange de la société ou un groupe quelconque ne se mette en marge des principes de gouvernance démocratique.
Il est tant Alioune SARR prenne ses responsabilités si bien entendu il a quelque chose entre les jambes
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