6è session du Conseil Présidentiel sur l’investissement : Le président Wade réaffirme sa détermination à lutter contre la corruption

Le président de la République Me Abdoulaye Wade a présidé hier au Méridien Président la 6è session du Conseil Présidentiel sur l’investissement en présence du premier ministre Macky Sall, du Président du Conseil de République pour les Affaires Economiques et Sociale (CRAES) Me Mbaye Jacques Diop des membres du gouvernement et de plusieurs investisseurs, directeurs de sociétés et d’opérateurs économiques nationaux et internationaux.

Le chef de l’Etat a vivement exprimé sa satisfaction aux membres du Conseil Présidentiel de l’Investissement pour avoir permis au gouvernement de se conformer aux normes internationales et réaliser des performances grâce à leurs conclusions. Me Wade a expliqué devant les opérateurs et décideurs économiques que la forte croissance économique enregistrée au Sénégal ces dernières années a été perturbé cette année par la crise énergétique. Une forte augmentation des prix du pétrole et de la demande intérieure qui ont fait ressortir toutes les insuffisances du système de ravitaillement et de gestion du carburant. Toutes les insuffisances cernées, il faut selon le président tirer en toute urgence les leçons sans états d’âme et s’adapter aux conditions du marché en perpétuelle fluctuation. Pays non producteur, l’Etat doit avoir comme priorité la recherche d’une source de ravitaillement de qualité à un prix compétitif. Pour cela il a indiqué qu’il faut renforcer les cadres de concertation, réorganiser le secteur et avoir un système de veille bien que le cours des prix soit imprévisible. L’énergie est vitale et il faut trouver une solution aux disfonctionnements en cours a t-il souligné.

Évoquant le problème de l’investissement, le président Abdoulaye Wade a rappelé que les recommandations et directives du dernier Conseil Présidentiel ont fait l’objet de projets de loi votées par l’Assemblée nationale. Pour mieux coller aux réalités du marché international et pour plus de compétitivité, il a demandé à l’APIX de redoubler d’efforts pour réduire à 48 heures les délais de création d’une entreprise. Il a souligné que notre pays a les moyens de son développement et devra pour ce faire adapter ses procédures et règles aux lois du marché.

Dans cette foulée, il a évoqué le problème de la corruption et réaffirmé sa farouche volonté de la combattre soulignant que c’est un mal humain et universel contre lequel il faut lutter mais avec un relief particulier pour les pays à faible revenus comme le nôtre. Il a rappelé avoir crée un comité national de lutte contre la corruption, la concussion et la non-transparence soulignant avoir suffisamment réfléchi en tant que juriste sur la question et le sens de termes utilisés. Il a précisé qu’en matière de gestion publique tout doit être clair et transparent et que président de la République il ne lui appartient pas gérer l’octroi de marchés publics et qu’il n’a jamais reçu d’entreprises. Il a souligné qu’il est impossible qu’il intervienne dans le secteur et que l’on doit cesser de le mettre en cause dans l’octroi des marchés. Il a déclaré être à l’écoute de toute suggestion allant dans le sens d’un renforcement des mesures de lutte contre la corruption.

À la suite du président de la République, la Directrice de l’APIX Aminata Niane a fait un exposé détaillé des réalisations de l’Agence pour faire du Sénégal un Etat émergeant à l’horizon 2015. Elle a expliqué le cheminement suivi pour transformer une économie d’Etat en 1994 année de la dévaluation en une économie de marché passant de 250 milliards d’investissements privés par an vers les années 2000 à 653 milliards entre 2000 et 2005. Elle a révélé que 25.000 emplois permanents ont été crées et trente entreprises ajoutant que notre pays est devenu au plan agroalimentaire le deuxième producteur mondial de tomates cerises derrière Israël.

Le président de l’ANOCI Karim Wade a fait un exposé sur la contribution de l’agence sur le secteur du tourisme d’affaires et de conférences internationales.

IL a expliqué que l’objectif est de placer le Sénégal en pole position des pays de ce secteur d’activités dans le sillage du Maroc au Maghreb et de l’Afrique du sud en Afrique australe. Il a indiqué que nous avons des atouts pour y parvenir grâce à notre position géographique, notre stabilité politique, la valeur des sites géographiques et le climat. Il a fait état de l’avancement des travaux d’une vingtaine d’hôtels cinq étoiles le long des berges de la presqu’île de Dakar soulignant que 4.500 emplois ont été crées et 2.500 le seront vers 2008. Il a évoqué entre autres goulots d’étranglement l’aéroport, l’état des routes, l’encombrement et la faible prestation hôtelière et énuméré les différentes mesures pour y remédier notamment les grands chantiers sur la corniche et sur l’autoroute. Les retombées a t-il dit seront l’amélioration du cadre de vie, la mobilité urbaine, l’assainissement, le transfert de compétence en BTP entre autres.