La destination Sénégal est-elle chère par rapport à ses concurrentes ou non ? La Redevance pour le développement des infrastructures hôtelières (Rdia) ne contribue-t-elle pas à renchérir le coût de la destination ? L’Agence nationale pour la promotion du tourisme (Anpt) remplit-elle vraiment son rôle de promotion, ou vire-t-elle doucement à une bureaucratie concurrente de celle du ministère ? Les professionnels des hôtels reversent-ils vraiment et à temps, toutes les recettes qu’ils collectent au titre du Fonds de promotion du tourisme ? L’aéroport de Dakar est-il encore aux normes pour maintenir le niveau de compétitivité de la destination Sénégal ? Toutes ces questions ont reçu hier des interprétations et des explications qui s’éclairaient selon la position des locuteurs. Il est certain qu’elles vont encore animer les débats au cours des Assises à venir.
L’une des décisions les plus rapides prises au cours de la rencontre a été de terminer dès aujourd’hui, les travaux de clôture du mur de l’aéroport de Ziguinchor, pour permettre à Air Sénégal international (Asi) de reprendre enfin ses navettes. Le ministre Ousmane Masseck Ndiaye s’est voulu intransigeant sur la question. Et il a souligné avoir approuvé la décision de la compagnie d’interrompre sa desserte de la capitale du Sud. Le directeur Mohamed Fattahi et lui se sont réjoint sur la nécessité de favoriser d’abord la sécurité, même s’il faut pour cela priver les populations et les professionnels de couverture aérienne. En contrepartie, une fois qu’Asi aura repris ses vols, le ministre assure que la compagnie va bénéficier d’une réduction de 75% de toutes ses taxes sur la ligne, et éventuellement, sur tous ses vols en direction du Sud. Et d’ajouter que toute compagnie qui voudrait faire comme Asi et desservir la région sud, par le Cap Skirring ou Ziguinchor, bénéficiera d’une réduction de 50% de toutes les taxes.
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