Les riziculteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal vont battre le macadam le 12 décembre prochain à Ross Béthio. Ils exigent de l'Etat le règlement définitif de la commercialisation du riz. Les contestataires ont saisi le préfet de Dagana et une rencontre d'harmonisation a été tenue à Ross Béthio. Les camarades de Ndiawar Diop soulignent que plusieurs tonnes de riz sont stockées et qui, selon eux, constituent un lourd préjudice.
Ainsi, ils comptent descendre dans la rue pour sensibiliser l'opinion publique et les autorités sur les dérives qu'ils rencontrent depuis des années.
Les riziculteurs de la vallée du Fleuve Sénégal sont très déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. En assemblée générale ce lundi, ils ont dénoncé avec la dernière énergie leurs conditions et décliné l'itinéraire de leur marche de contestation prévue ce 12 décembre à Ross Béthio.
« Cette marche verra la participation de tous les producteurs. En dehors de ceux du département de Dagana, il y aura en outre les producteurs des zones de Podor et de Saint-Louis. La revendication est la même. Nous allons organiser une marche le samedi 12 décembre. D'ailleurs, une demande a été déposée en ce sens » , a révélé Ndiawar Diop.
Le porte-parole des producteurs estime que les causes de cette descente sont énormes. « Il s'est trouvé que plusieurs dizaines de tonnes de riz sont en stock. Elles n'ont pas d'acquéreurs. La contre-saison 2009 est en train de marquer un coup d'arrêt par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés.
Plusieurs hectares (22.000) jamais réalisées ont été emblavés durant la contre-saison dans la vallée. Après les récoltes, le riz est resté entre nos mais. Nous n'avons pas vu d'acheteurs » , a laissé entendre M. Ndiawar Diop pour qui la contre-saison prochaine est compromise.
A l'en croire, les remboursements au niveau des banques tournent au ralenti. « Ces problèmes nous incitent à nous organiser pour mieux défendre nos droits. Nous interpellons l'Etat à accompagner la production et la commercialisation du riz de la vallée » , dira-t-il.
Très remonté, il signale que les producteurs ne peuvent pas comprendre le fait que les Sénégalais consomment quotidiennement du riz et que ce qu'ils produisent ne représentent même pas le tiers de la consommation nationale. « Malgré tout, nous ne pouvons pas écouler ce que nous produisons.
Quand on fixe un objectif, il faudra mettre en place des mesures d'accompagnement, notamment la commercialisation », a encore déclaré M. Diop. La production et la commercialisation ne constituent pas seulement les difficultés des producteurs. En effet, l'autre préoccupation des riziculteurs c'est qu'il faut que les acteurs puissent recommencer la compagne agricole.
« Il y aura 10.000 tonnes de riz blanc qu'il faudra écouler d'ici le mois de janvier pour redémarrer la campagne, sinon tout sera fichu », a encore affirmé notre interlocuteur. Au-delà de ces doléances, le collectif des producteurs de la vallée exige de l'Etat une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.
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