Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Economie

AGRICULTURE, INFRASTRUCTURES, CADRE DE VIE, EDUCATION, SANTE, EMPLOI, ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE...Les priorités de la politique économique et sociale 2011-2015

Single Post
AGRICULTURE, INFRASTRUCTURES, CADRE DE VIE, EDUCATION, SANTE, EMPLOI, ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE...Les priorités de la politique économique et sociale 2011-2015

Le Document de politique économique et sociale (Dpes) doit prendre le relais du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) pour la période 2011-2015. Un document de troisième génération donc, dont le processus d’élaboration a été lancé hier au Méridien Président, sous la présidence du Premier ministre Souleynmane Ndéné Ndiaye, et qui aura pour objectifs stratégiques la relance de la croissance et la poursuite de la réduction de la pauvreté pour parvenir à l’atteinte des OMD à l’horizon 2015.

Le ministère de l’Economie et des Finances a procédé, hier, au lancement du processus de formulation du Document de politique économique et sociale (Dpes) 2011-2015. Le Dpes qui va prendre le relais du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) et servir de cadre de référence, devrait prendre en compte les défis imposés par le nouveau contexte. Il s’agit notamment : de la relance de la croissance économique (dont le taux actuel est proche de celui de la croissance démographique), de la modernisation et de la diversification de l’agriculture, des infrastructures d’accompagnement, des services sociaux de base (pour l’atteinte des OMD), des aspects transversaux (la prise en compte de l’emploi, du genre), etc. « Tout cela doit être adossé à une gestion axée sur les résultats, tout en prenant en compte les moyens c’est-à-dire les ressources budgétaires et les contributions des PTF », indique le Premier ministre. Ce dernier, après s’être félicité des « efforts considérables » du Gouvernement dans le cadre des Dsrp de première et deuxième génération, annonce que « la satisfaction des besoins fondamentaux des populations à travers l’amélioration des conditions d’existence, un cadre de vie sain, un habitat salubre, une bonne éducation, un accès adéquat aux services de santé et à l’emploi décent, dans un environnement économique de progrès », devraient être au cœur des priorités. Parallèlement, il assure qu’une politique budgétaire saine, le renforcement de la gouvernance et la transparence seront poursuivis.

Une nécessaire synergie entre tous les acteurs

A la suite du Premier ministre, le ministre de l’Economie et des Finances est revenu sur le processus de formulation du Dpes, dont le chronogramme doit s’achever avant fin 2010. « Il (le Dpes) contient un ensemble d’activités cohérentes et participatives, planifiées sur plusieurs étapes et dont la réalisation appelle à une synergie des efforts de tous les acteurs », déclare Abdoulaye Diop. Le processus participatif s’inscrit, d’abord, dans un « bilan diagnostic de la mise en œuvre du Dsrp » et, ensuite, « la formulation du document cadre de référence de la politique économique 2011-2015 pour l’émergence ». Dans ce sens, un Comité Technique ad hoc a été mis en place depuis janvier 2010, dont l’Unité de coordination et de suivi de la politique économique (Ucspe), qui en assure le Secrétariat, a élaboré une « feuille de route exhaustive ». Au total, cinq axes (Ouest, Nord, Centre, Sud et Sud-est) seront considérés par les onze groupes thématiques.

Intégrer les facteurs tant endogènes qu’exogènes

Pour sa part, Mme Bintou Djibo, coordonnateur du Système des Nations-Unies et représentant résident du Pnud, parlant au nom des PTF, a souligné l’importance du document en cours d’élaboration. Un document qui représente « un gage pour l’atteinte des OMD à l’horizon 2015 », mais qui doit aussi « apporter des réponses judicieuses aux problématiques et défis tels que : la persistance de la disparité de la pauvreté (entre milieu rural et urbain), l’inefficacité de la dépense publique dans les secteurs de l’énergie et des transports et la mise en place de filets de sécurité sociale, et intégrer simultanément des facteurs de risques exogènes et endogènes. Tout en soulignant que « le Sénégal jouit d’une excellente tradition de démocratie et de bonne gouvernance », Mme Djibo a rappelé les exigences des PTF, à savoir : la bonne gouvernance, la transparence et la lutte contre la corruption, mais aussi la « nécessité de renforcer l’efficacité et l’efficience de la dépense publique. Quant au représentant du secteur privé, M. Mansour Kama, il a insisté sur la nécessité de « placer la croissance -tirée par un secteur privé fort- au centre de la politique de lutte contre la pauvreté ». Tandis que M. El Hadji Malick Diop, représentant les élus locaux, insiste sur une « approche territoriale ».

Les engagements financiers du Dsrp II presque entièrement affectés

Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances a fait le point sur le suivi des engagements d’octobre 2007 du Groupe consultatif de Paris pour le financement du Dsrp II.

D’après Abdoulaye Diop, les partenaires au développement du Sénégal se sont engagés pour un montant global de 2.140 milliards, 580 millions de Francs Cfa destinés à financer le Plan d’action prioritaire (Pap) du Dsrp II sur la période 2007-2010, dont 882 milliards, 800 millions de Francs Cfa d’engagements en cours soit 41,2% de l’enveloppe globale et 1.257 milliards 780 millions de Francs Cfa d’engagement nouveaux, soit 58,8%. Selon le ministre d’Etat, les projets et programme de développement en cours d’exécution font toujours l’objet de suivi régulier de la part des services compétents et des PTF à l’occasion des missions de supervision et des revues trimestrielles et annuelles instaurées. A l’en croire, les engagements étaient répartis en engagement nouveaux déjà affectés de 286 milliards de Francs Cfa, soit 22,7% et en engagements nouveaux non encore affecté de 971 milliards 780 millions de Francs Cfa soit 77,3%. Depuis la réunion du Groupe consultatif, rappelle le ministre d’Etat, les engagements déjà affectés à la mise en œuvre de projets et programmes consensuels identifiés par le gouvernement et les partenaires au développement ont atteint, à ce jour, 1.170 milliards 480 millions de Francs Cfa. de sorte que, les engagements nouveaux non encore affectés sont passés de 971 milliards 780 millions de Francs Cfa à 87 milliards 300 millions de Francs Cfa. « Ainsi, on constate avec satisfaction que l’ensemble des engagements financiers nouveaux des partenaires au développement du Sénégal à la 5e réunion du Groupe consultatif sont pratiquement affectés, ce qui traduit la célérité dont le gouvernement et ses partenaires ont fait preuve pour l’affectation des ressources à des projets et programmes et d’appui budgétaire », a souligné Abdoulaye Diop. Enfin, à six mois du terme de la mise en œuvre du Pap du Dsrp II, il estime qu’il conviendra de diligenter l’approbation des conventions de financement restantes d’un montant de 61,1 milliards de Francs Cfa. Sur les engagements financiers nouveaux affectés d’un montant de 1.170 milliards 480 millions de Cfa, il convient de relever que le niveau de mobilisation des ressources, à travers les conventions de financements conclues avec les partenaires financiers du Sénégal ou en voie de l’être, se situe à 94,8%.

Les recommandations des PTF

Mme Bintou Djibo, coordonnateur du Système des Nations Unies et représentant résident du Pnud, qui s’exprimait au nom des PTF, s’est réjouie de « la volonté et de l’engagement sans cesse renouvelée du gouvernement du Sénégal à renforcer le cadre de partenariat et de dialogue ». Une tradition « qui a permis d’entretenir le dialogue sur l’agenda du développement et l’implication active des PTF au processus ». Toutefois, elle réitère la demande des PTF à plus de concertation. Ce à quoi Souleymane Ndéné Ndiaye et Abdoulaye Diop ont répondu favorablement. Selon Mme Djibo, la cohérence de ce document devrait intégrer tous les programmes sectoriels, utiliser les outils de programmation disponibles, ainsi que les principes de l’efficacité de l’aide dans l’esprit de la Déclaration de Paris. Le Document de Politique économique et sociale de 3e génération doit obéir à cinq principes fondamentaux, estime-t-elle. Il s’agit de : permettre au Sénégal de multiplier ses chances d’atteindre les objectifs de développement qu’il s’était fixés au début de cette décennie ; assurer le caractère participatif de son processus qui va faciliter son appropriation par toutes les parties prenantes ; retenir des domaines jugés prioritaires qui doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part du Gouvernement et des autres acteurs de développement, particulièrement pour la période 2011-2015 ; identifier les moyens techniques et financiers nécessaires à la mise en œuvre des actions adoptées ; et enfin, proposer un plan d’utilisation des ressources mobilisées pour atteindre ces objectifs. Des principes qui devraient contribuer à produire « un document de politique de qualité » et à « rendre disponible un instrument puissant de planification ». Tout en réitérant le soutien des PTF au gouvernement du Sénégal, elle a souligné leur optimisme quant aux possibilités qui s’offrent au pays au cours des cinq prochaines années, eu égard à « ses énormes atouts (dont la qualité de ses ressources humaines). Mme Djibo pense que pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, le Sénégal devrait : « Revisiter et mettre à jour la Sca, intégrer les Grands Travaux, corriger les déséquilibres urbain et rural, donner plus de priorité à l’agriculture, évoluer vers une liste raisonnable de programmes prioritaires assortis d’indicateurs de performances, renforcer la gouvernance, notamment des institutions de gestion et de contrôle de la dépense publique et mettre en place un mécanisme de protection sociale pour les groupes vulnérables, notamment en intégrant une approche rigoureuse dans la problématique du genre pour assurer l’égalité et l’équité.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email