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Economie

ALEX SEGURA « Nous pouvons dire aujourd’hui que le système budgétaire sénégalais est revenu à l’orthodoxie, à l’intégrité et à la crédibilité »

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ALEX SEGURA « Nous pouvons dire aujourd’hui que le système budgétaire sénégalais est revenu à l’orthodoxie, à l’intégrité et à la crédibilité »

REUSSIR- Quelles recommandations faites vous au Sénégal, dans le cadre de cette reconduction à l’ISPE ?

ALEX SEGURA- Mettre l’accent sur les secteurs sociaux. Nous ne voulons pas être associé à des coupes sur les secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation et qui sont aussi sensibles. Ce sont des secteurs clés pour avancer vers les objectifs du millénaire. Le gouvernement a fait un effort remarquable dans le payement de la dette intérieure et l’assainissement des finances publiques mais beaucoup de travail reste à faire. Il y a certaines structures comme la santé ou il faut voir comment régler le problème des hôpitaux. Avec une dette importante des fournisseurs d’oxygène, de médicaments qui ne sont pas aujourd’hui apportés. Donc, voilà un peu ce que nous avons essayé de faire. D’un coté augmenter l’assistance financière au Sénégal et essayer aussi de continuer à mettre l’accent sur les réformes publiques afin de les rendre plus efficaces et plus transparentes. J’ai cité quelques exemples de réformes des finances publiques qui ont été accompli récemment et qui nous permettent de dire aujourd’hui que le système budgétaire sénégalais est revenu à l’orthodoxie, l’intégrité et la crédibilité du système budgétaire, ont été rétabli après le grave dérapage budgétaire de 2008.

Parmi les recommandations du FMI il y avait aussi cette possibilité pour le Sénégal de diminuer les subventions sur le gaz, qu’est ce qui a favorisé ces recommandations ?

Ce n’est pas une nouvelle question. Le Sénégal a dépensé énormément de ressources sur les subventions pour les produits énergétiques et les produits alimentaires. Notre constat est que ces subventions ont été largement inefficaces et elles n’ont pas été ciblées sur les couches les plus défavorisées. Donc, si vous voyez les problèmes budgétaires de 2008, elles ont été créées largement par les politiques de subventions et par les avances du trésor. Ce sont ces deux mécanismes qui ont conduit au dérapage budgétaire et qui ont été contrôlé finalement. Sur les subventions ce qu’il faut expliquer aussi, c’est que nous avons mis l’accent, j insiste sur cela, sur la nécessité de trouver un programme alternatif ciblé sur les couches défavorisées de la population. Maintenant, même sur la subvention sur le gaz, on a fait des analyses qui montraient que ce n’était pas les couches défavorisées qui en bénéficiaient. A un moment donné, vous allez vous souvenir, on avait même parlé de la nécessité d’augmenter les ressources sur les cantines scolaires qui ont un impact crucial sur la santé, sur le taux de scolarisation des enfants en milieu rural. Donc, il y a beaucoup d’autres programmes sociales qui pourrait être mise en place pour aider les couches défavorisées qui coûtent beaucoup plus moins chères et qui sont beaucoup plus efficaces. Donc, voilà sur la subvention de produit comme le gaz. C’est un peu la même situation qu’on avait avec les autres subventions. C’est un problème de coût et de ciblage.

Vous avez évoqués la question des transferts de fonds des émigrés qu’en est -il exactement ?

Les effets de la crise financière internationale sur l’Afrique se traduisent par plusieurs canaux de transmissions. Il y a la baisse de transferts des étrangers, il y a la baisse des exportations, il y a la baisse de l’investissement étranger direct et finalement la possible baisse de l’aide au développement. Malheureusement, la baisse de transfert des étrangers, on commence à la voir pas seulement au Sénégal. Je travaille également avec la Gambie. C’est une conséquence qui n’est pas particulière au Sénégal. C‘est la conséquence de la baisse de l’activité économique dans les pays développés, les travailleurs qui perdent un peu leur pouvoir d’achat, qui parviennent pas à envoyer le même niveau d’assistance financière à leur pays d’origine. Maintenant, dans le cas du Sénégal on a estimé que la baisse du transfert pourrait tourner autour de 20% en 2009. C’est beaucoup car c’est presque 100 Milliards. Si vous regardez la baisse des transferts des étrangers et la baisse des exportations du Sénégal, c’est un très fort choc sur l’économie nationale. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place cette facilité pour lutter contre le choc exogène si on peut l’appeler ainsi et qui explique cette assistance additionnelle que le Fonds Monétaire Internationale accorde au Sénégal.



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