Le Sénégal a opté pour une politique fiscale capable d’encourager la demande d’investissement des entreprises. Ainsi, le taux d’imposition, ces dernières années, est passé de 33% à 25%. Mais selon l’étude «Incidence de la fiscalité des sociétés sur les décisions d’investissement au Sénégal», réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) entre 2002 et 2008, l’allègement fiscal a peu d’effet sur l’incitation à l’investissement des entreprises au Sénégal.
Au cours de la présentation de l’étude, ce jeudi 17 décembre à Dakar, le directeur de la Dpee, Sogué Diarisso, a soutenu que la réduction de la fiscalité n’a pas beaucoup de poids sur les investissements. «Ce sont la qualité des infrastructures d’un pays, la qualification de sa ressource humaine, la sécurité juridique et sa stabilité politique qui déterminent l’investissement, plus que la fiscalité», a précisé Diarisso face aux journalistes. Il a ajouté que la fiscalité «serait très marginale en matière d’incitation à l’investissement».
Et selon l’étude, «l’augmentation des crédits d’impôts combinée avec une baisse de l’IS (Impôt sur les sociétés), ne serait d’aucune utilité pour les entreprises et aurait un impact budgétaire négatif sur les finances publiques». En outre, l’un des chercheurs qui ont réalisé cette étude, Alsim Fall indique que l’allègement fiscal fait perdre à l’Etat du Sénégal 20 milliards de Cfa, alors qu’il n’a pas d’impact sur les décisions d’investissement. «Même si le taux d’imposition baissait à 10%, l’investissement n’augmenterait que de 2% seulement » sur l’IS. De l’avis de M. Diarisso, il faut plutôt une rationalisation de la fiscalité.
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