395 millions de dollars et des idées nouvelles pour regarder autrement l’avenir. En conclave depuis hier mardi 20 mars, les experts venus des différents pays membres de l’institution (Mali, Mauritanie, Guinée, Sénégal) sont à Dakar pour concrétiser une vision dont l’objectif principal est d’aider l’organisation à amorcer la seconde révolution verte dans la sous-région.
Le Pgire arrive. Et pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s’agit d’un programme complet et novateur qui allie gestion intégrée des ressources, poursuite des aménagements hydrauliques et lutte contre la pauvreté. L’Omvs passe à une seconde phase de l’après-barrage, grâce au lancement hier mardi de ce projet de mise en valeur intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples du bassin du fleuve Sénégal. Vous avez dit Pgire.
Basée sur une philosophie de pleine participation des acteurs du bassin, le Projet amorce la seconde révolution verte à la suite de la construction des barrages et se veut « comme un nouvel outil de développement économique qui, à travers ses différentes composantes devrait contribuer à la réduction de l’émigration et de la pauvreté. » Selon les promoteurs du projet à la tête desquels l’Organisation pour la mise en valeur du Sénégal (Omvs), appuyée dans cet exercice par l’Association internationale pour le développement (Ida), l’Agence française de développement (Afd) et la Banque africaine de développement (Bad), « le Pgire a la particularité de permettre la poursuite de l’aménagement d’ouvrages hydrauliques (barrages et centrales hydroélectriques, tout en couvrant de grandes opportunités de croissance économique au niveau local… » Tout un programme.
Ambitieux et réaliste
La première phase de cet ambitieux projet qui vise également à développer la gestion intégrée des ressources en eau, devrait coûter quelque 75 milliards Fcfa pour une cible de quelque deux millions de bénéficiaires vivant dans les environs de la vallée du Sénégal.
Globalement, une grande partie des populations qui vivent dans le bassin du fleuve Sénégal devrait bénéficier en amont comme en aval de ce challenge pas comme les autres qui marque la réussite de l’Omvs en matière d’intégration sous-régionale. Surtout quand on sait que la population riveraine est aujourd’hui estimée à quelque 35 millions d’habitants. L’objectif étant d’assurer la sécurité alimentaire à tout ce monde.
Révolution, l’Omvs est donc à l’heure des comptes. Un moment d’introspection dont l’enjeu, à en croire Mohamed Salem Ould Merzoug, « est de renforcer l’intégration régionale des quatre pays riverains et à améliorer les conditions de vie des populations. » Ce projet qui a été mis en oeuvre comme un mécanisme de réduction de la pauvreté. Il a été étalé sur une décennie allant de l’année 2007 à l’horizon 2017, et scindé en deux phases quinquennales pour un montant global de 395 millions de dollars. Un montant global qui devrait permettre d’assurer les bases d’une bonne sécurité alimentaire pour une zone dont la population est appelée à doubler pour les 25 années à venir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion