Après Diama et Manantali par l'OMVS: L’Omvg se lance dans les grands barrages

1677 km de ligne d’interconnexion entre les pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) et l’aménagement de 65.000 hectares pour la promotion de l’agriculture, essentiellement en Gambie et au Sénégal, c’est entre autres objectifs de la construction de deux barrages hydroélectriques sur le fleuve Gambie. Le financement de ce projet qui réunit les bailleurs de fonds de l’organisation depuis hier jeudi 19 avril à Dakar a été estimé à 562 milliards de francs.

Après l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, autour de l’Omvg de sortir enfin de la léthargie. A la suite d’une table ronde sur le projet énergétique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) qui réuni jeudi 19 avril à Dakar, experts et bailleurs de fonds de l’organisation, l’Organisation sous-régionale a décidé de sortir de l’ombre. Cette réunion avec les partenaires au développement ayant pour objet d’obtenir le financement de la construction de deux barrages hydroélectriques à Sambangalou au Sénégal et Kaléta en République de Guinée. Selon Habib Sy, Ministre d’Etat, Ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Transports Terrestres, « Ces deux barrages hydroélectriques vont permettre la production d’une grande quantité d’énergie (128 Mégawatt à Sambangalou) au bénéfice des quatre Etats membres de l’organisation (la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et le Sénégal). Soit 1677 km de ligne d’interconnexion entre ces pays ». Mais en plus de la production d’énergie, « il y a un important volet d’aménagement hydro-agricol de l’ordre de 65 000 ha pour promouvoir l’agriculture, essentiellement en Gambie et au Sénégal », a fait remarquer Habib Sy.

Ce qui favorise une création d’emploi, une possible réduction de la consommation d’énergie et de la pollution et la valorisation de l’interconnexion des réseaux. Le coût global de ce projet est de 562 milliards de francs Cfa. Si le projet a démarré depuis 1992 avec les volets étude, inventaire et classification des ressources énergétiques financés par la Banque africaine de développement (Bad), les lenteurs observées dans son bouclage s’expliquent par le fait que « l’organisation ne fonctionnait pas très bien et manquait de dynamisme. Il a fallu un certain nombre de réformes et de changement d’hommes pour qu’on arrive à ces résultats, en moins de deux ans », a reconnu le Ministre d’Etat.

Déjà, en plus de la Banque africaine de développement (Bad), d’autres partenaires au développement comme la Banque islamique de développement (Bid), tête de file des bailleurs de fonds arabo-islamiques sont aussi engagés. Ce qui fonde « les espoirs d’obtenir un engagement fermes des nombreux bailleurs pour le financement de ce projet au sortir de cette réunion et sa réalisation le plus rapidement » souligne le ministre Habib Sy, en sa qualité de président du Conseil des ministres de l’Omvs aussi.

Justinho Vieira, Secrétaire exécutif de l’Omvg, a quant à lui, soutenu que ce projet vise à « assurer l’interconnexion dans un maillage de système électrique et la fourniture d’énergie propre et à bon marché à ces quatre pays ». Son avantage est qu’il « prend en compte, dans l’étude, au-delà des aspects économique et technique, l’impact environnemental ». Il est piloté par le Secrétariat exécutif, organe d’exécution des programmes de développement intégré des quatre pays membres pour une exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources communes des bassins des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal.