Les pétroliers viennent d’obtenir gain de cause dans le bras de fer qui les opposait à l’Etat du Sénégal. L’Etat a décidé d’augmenter les prix du carburant pour appliquer la vérité des prix. Cependant, au lieu des 15-20 francs demandés lors de leur réunion avec le Premier ministre, Macky Sall, l’Etat a revu très largement à la hausse les prix du carburant. Ainsi, le gas-oil connaît une augmentation de 25 francs tandis que l’essence coûtera désormais 22 francs plus cher. En outre, les pétroliers importeront désormais du pétrole raffiné.
Qu’il est bon d’être pétrolier au Sénégal ! Une simple pression que d’aucuns ont assimilée à un chantage, et l’Etat se plie en quatre pour exaucer tous les vœux. Les pétroliers viennent en effet d’obtenir gain de cause dans leur volonté de revoir à la hausse les prix du carburant.
A l’issue de la réunion de concertation qui se tient toutes les quatre semaines pour évaluer le cours mondial du pétrole, l’Etat a donné raison aux pétroliers. Ainsi, en appliquant la vérité du cours mondial marqué par l’augmentation du prix du baril de pétrole, les prix de l’essence et du gas-oil ont été substantiellement revus à la hausse. De 602 francs, le prix du litre d’essence grimpe maintenant à 624 francs. Pour le gas-oil, le coût du litre va de 514 à 539 francs. Soit des augmentations respectives de 22 et 25 francs. Plus que ce que demandaient les pétroliers. En effet, lors de la rencontre lundi dernier à la Primature entre les pétroliers et le Premier ministre, en présence des ministres de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, ainsi que celui de l’Energie et des Mines, Me Madické Niang, les pétroliers avaient demandé l’augmentation des prix du carburant entre 15 et 20 francs, pour ne pas continuer à ravitailler le marché à pertes. C’est d’ailleurs, ces pertes qui les avaient poussés à arrêter les importations, créant de fait une pénurie de carburant et un déficit de production en électricité. La décision de l’Etat d’augmenter les prix va permettre aux pétroliers de recommencer les importations et d’approvisionner ainsi correctement le marché national.
En outre, il est convenu que désormais, les pétroliers pourront directement importer des produits raffinés, au lieu du brut que la Sar traite. Avec cette mesure qui va entrer en vigueur très bientôt, (dans les jours à venir probablement), la normalisation pourrait intervenir au début du mois d’avril. Si tout rentre dans l’ordre, les intempestives coupures d’électricité, qui duraient des heures, pourraient alors devenir de vieux souvenirs. En effet, les pétroliers qui n’approvisionnaient pas suffisamment la Société nationale d’électricité (Sénélec) vont revenir à de meilleurs sentiments, permettant une distribution correcte du courant. Aussi, la pénurie de carburant tant redoutée, n’aura finalement plus lieu.
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