Avec un stock de 40 000 tonnes : Le Sénégal autosuffisant en oignons

Le Sénégal est en phase de dépasser largement l'autosuffisance en consommation d'oignons. Les producteurs de Potou ont déjà en stock quarante mille tonnes d'oignons, en attendant les 20 mille autres en instance de germination. C'est l'information donnée par les producteurs d'oignons, ce lundi, à Potou.

Les producteurs d'oignons des Niayes basés à Potou (département de Louga) peuvent se réjouir d'avoir relevé le défi de l'autosuffisance pour la consommation d'oignons au Sénégal. Ainsi, malgré les ventes exponentielles qu'ils ont connues ces derniers temps et qui leur ont permis d’approvisionner les marchés de l'ensemble du territoire national et même de la sous-région, il reste encore plus d'une quarante mille tonnes d'oignons disponibles sur le marché local, en plus des vingt mille autres tonnes en instance de germination.

C'est pourquoi Diamyody Bâ, le président des producteurs de Léona, et ses collègues ne souhaitent plus que de tendre vers l'exportation des légumes vers d'autres horizons. Mais pour que cela puisse se réaliser, précise-t-il, ‘on attend de l'Etat un soutien technique qui pourrait nous permettre de renforcer notre capacité de productions et dans les meilleures conditions’. C'est d'ailleurs pourquoi ces producteurs ont fustigé, au cours de leur assemblée générale tenue à Potou, ‘la mauvaise démarche initiée par l'Etat du Sénégal dans le cadre de la Goana’.

En effet, pour le président du Conseil rural de Léona parlant au nom de ses collègues, ‘les machines distribuées par le gouvernement dans le cadre de la Goana ne l'ont pas été au bénéfice des cultivateurs’. C'est pourquoi, il en appelle à la vigilance du chef de l'Etat ’pour que ceux qui se présentent comme cultivateurs ou producteurs alors qu'ils ne le sont pas, soient exclus de la subvention’. Après seulement, expliquera Diamyodi Bâ, ‘l'association des producteurs d'oignons se trouvant entre le Niger, le Nigeria et le Sénégal pourrait créer une sorte jonction commerciale afin de faire de la sous-région, un pilier pour l'exportation d’oignons vers les pays d'Europe’.