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Economie

Développement du secteur de l’énergie : « Le Sénégal pourrait devenir un pays producteur de pétrole », selon Samuel Sarr

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Développement du secteur de l’énergie : « Le Sénégal pourrait devenir un pays producteur de pétrole », selon Samuel Sarr

Avec l’exploitation prochaine du gisement de pétrole lourd, dont les réserves sont estimées à 1 milliard de barils, le Sénégal pourrait un jour être dans la liste restreinte des pays producteurs de pétrole. C’est la conviction du ministre de l’Energie, M. Samuel Sarr, qui était en visite de contact à la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et à la Société africaine de raffinage (Sar).

Le développement économique, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations sont liés à la capacité du secteur énergétique, a indiqué le ministre de l’Energie, Samuel Sarr lors de sa visite de contact à la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et à la Société africaine de raffinage (Sar). « Aujourd’hui, du fait des importations de produits pétroliers, la facture énergétique représente plus de 40 % du revenu des exportations du Sénégal », a-t-il noté.

Ainsi, « avec la flambée des prix des produits pétroliers, la facture pétrolière est passée de 184 milliards de F Cfa en 2000 à 327 milliards de F Cfa en 2005, soit une hausse de plus de 78 %, alors que les importations en volume n’ont augmenté que de 24 % », a-t-il relevé.

Ce qui, selon lui, constitue autant de raisons qui ont poussé les autorités de l’Etat à créer les conditions de l’intensification de la recherche pétrolière et de l’exploitation immédiate des ressources fossiles existantes, à côté de la promotion des énergies nouvelles et renouvelables. C’est dans ce cadre que Petrosen est parvenue à attirer des compagnies pétrolières internationales pour l’exploration du bassin sédimentaire sénégalais, ce qui a permis la production du gaz naturel du champ de Gadiaga au nord de Thiès et des découvertes dans les puits de Sadiaratou. A cela s’ajoute la mise en évidence d’un gisement de pétrole lourd dans la partie offshore, dont les réserves sont estimées à 1 milliard de barils.

« Il est permis de penser que l’exploitation de ce gisement sera dans quelque temps une réalité et nous avons raison d’espérer voir un jour le Sénégal dans la liste restreinte des pays producteurs de pétrole », a dit M Sarr. Parmi les projets de Petrosen, on peut également noter la construction d’un terminal de stockage de produits pétroliers visant à faire jouer au Sénégal un rôle prépondérant dans l’approvisionnement des pays voisins enclavés et le projet d’implantation de stations services.

Porter la capacité de raffinage à 3 millions de tonnes par an

Le ministre de l’Energie, Samuel Sarr a assuré de la ferme volonté du chef de l’Etat et du gouvernement du Sénégal de faire de la Sar « un outil industriel essentiel sur la voie de l’indépendance énergétique ». Ainsi, pour la reprise effective des activités de la Sar, un certain nombre de mesures ont été prises relativement au changement de référence pour la fixation des prix des produits pétroliers, avec l’adoption de la référence Cif North West Europe (Nwe) à la place du Fob Méditerranée, au remboursement des pertes liées à l’activité commerciale et à l’octroi à la Sar d’une marge de soutien à l’activité de raffinage par laquelle l’Etat met à la disposition de cette entreprise plus de 75 milliards de F Cfa sur deux années.

« Le gouvernement s’est, par ailleurs, engagé à accompagner la Sar dans le cadre du Protocole signé avec Bnp Paribas pour le rééchelonnement de sa dette et la mise à disposition de garanties lui permettant d’acquérir ses propres cargaisons de pétrole brut », a-t-il indiqué, précisant qu’avec la mise en vigueur de ce protocole dans les prochains jours, il sera possible de "pérenniser la reprise des activités de raffinage".

Des mesures urgentes pour assurer la fourniture normale en énergie

« Pour atteindre notre objectif de mettre à la disposition des ménages et des entreprises une énergie de qualité et à moindre coût, notre ambition est de créer les conditions nécessaires pour moderniser et améliorer la rentabilité intrinsèque de la raffinerie », a expliqué le ministre. Il a, à ce sujet, précisé que cela devra passer par une extension de la capacité de raffinage pour la porter à 3 millions de tonnes par an au moins, l’implantation d’une unité de désulfuration et, enfin, la mise en place d’une unité de reforming catalytique.

M. Sarr a, par ailleurs, annoncé que plusieurs investissements vont bientôt être réalisés dans la logistique en amont et en aval (implantation de nouvelles capacités de stockage et amélioration des systèmes de déchargement tant pour le pétrole brut que pour le gaz butane. Ceci en vue de permettre d’assurer au Sénégal « un approvisionnement régulier et correct en hydrocarbures ».

Il a, en outre, annoncé que Petrosen, en tant qu’instrument de la politique pétrolière de l’Etat, est devenue depuis le 29 mars 2007 l’actionnaire majoritaire de la Sar, avec 57,2 % des parts du capital, contre 42,8 % pour Total. « Je vais vous assurer que le président de la République m’a appelé pour me dire que nous avons trouvé avec les bailleurs de fonds une somme assez importante à injecter dans la Sar (plus de 200 millions de dollars) », a-t-il ajouté.

Des mesures urgentes ont été prises pour la mise à disposition d’un montant de 10 milliards pour faire face aux urgences de la Senelec. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’une garantie de l’Etat pour un mois de consommation de combustible, soit de 12 milliards de F Cfa et de l’ouverture à partir du 1er juin passé d’une lettre de crédit pour permettre au Directeur général de la Senelec d’acquérir 20 000 tonnes de combustibles. Ces mesures devront, selon lui, offrir un délai suffisant pour décider des actions à mener pour la restructuration financière de Senelec et son évolution institutionnelle.

Selon Samuel Sarr, en plus des 60 mégawatts de la centrale de Bel Air, mise en service en septembre 2006, la centrale Kounoune 1 d’une puissance de 67, 5 mégawatts va être disponible sur le réseau d’ici le 15 juin prochain.

A cela s’ajoute, a-t-il précisé, le nouveau dispatching national en cours de construction devant permettre de répartir la production vers les centres de consommation de manière à optimiser le coût, ainsi que le nouveau poste automatisé de Hann qui va réduire les opérations de maintenance, tout en garantissant une bonne disponibilité. Il y a également la ligne Sococim-Mbour qui a, selon lui, permis de ramener aux normes la qualité du courant dans les zones touristiques de Mbour et les localités traversées, celle de Tobène-Touba-Kaolack visant à sécuriser l’alimentation en électricité des cités religieuses de Tivaouane, Touba et jusqu’à Kaolack et l’extension de la Centrale de Ziguinchor par une capacité additionnelle.

Il a noté que ces réalisations seront renforcées, entre autres, par la construction d’une centrale de 60 mégawatts financée par la Bid et la Boad à Kaolack, en 2008, d’une autre de 130 mégawatts à Tobène, au cours du dernier trimestre 2009 et des centrales de charbon pour une capacité de 375 mégawatts d’ici 2012.

L’investissement global envisagé pour 2005 à 2012 est estimé à 520 milliards de F Cfa S’agissant du gaz butane, les perturbations récurrentes de l’approvisionnement trouvent leur origine dans l’octroi de la subvention nécessaire pour maintenir le prix des emballages sociaux de 2,7 à 6 kilogrammes à un niveau accessible aux populations, mais également dans les contraintes liées aux infrastructures de stockage et de réception, à la taille limite des cargaisons à 30 000 tonnes avec des importations tous les 15 jours en moyenne et presque chaque semaine, il y a un bateau qui arrive ».

Afin de sécuriser l’approvisionnement en gaz butane et surtout de faire baisser à terme son prix, on a arrêté des mesures en collaboration avec le ministère des Finances et surtout du Budget afin de mettre en place un mécanisme bancaire permettant de procéder directement au versement des subventions dans les délais requis, à partir des droits et taxes tirés de tous les produits pétroliers.

279 millions de m3 de gaz produits entre 1986 et 2002

Au niveau des installations de Petrosen et du site de production de gaz du Gadiaga, nous avons pu constater que les actions entreprises pour la prospection, l’exploration du bassin sédimentaire offshore révèlent des indices probants. En effet, une quantité remarquable d’hydrocarbures est déjà produite au Sénégal depuis le début des opérations d’exploration. Jusqu’ici, le Sénégal a produit plus de 279 millions de mètres cubes de gaz naturel qui ont été utilisés pour la production d’électricité, 62 642 barils de pétrole et de 35 692 barils de condensat ont été livrés à la Sar entre 1986 et 2002.

Les techniciens de Fortesa international et de Petrosen basés à Gadiaga ont révélé que sur les trois niveaux potentiellement producteurs d’un forage d’une profondeur de 1 450 mètres, deux ont été testés avec des réserves prouvées de 300 millions de mètres cubes de gaz et que sa production va démarrer sous peu.



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