Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) a clôturé hier le forum africain sur la contribution du Fonds de l’environnement mondial (Fem) à la gestion des bassins frontaliers. Le cas des interventions sur le fleuve Sénégal a été donné en exemple. Il a été rappelé que le Fem a participé au financement, il y a déjà presque deux ans, pour 7,25 millions de dollars américains, équivalent à un peu moins de 4 milliards, d’un projet de gestion des ressources en eau et de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal.
Le projet en question vise à établir un cadre participatif pour le développement durable du bassin du fleuve Sénégal, et de lancer, sur l’ensemble du bassin, un programme coopératif pour la gestion transfrontalière des ressources en eau et en terres. Il compte renforcer les capacités institutionnelles régionales et nationales pour aider les institutions compétentes à répondre aux priorités identifiées de l’ensemble du bassin et relatives aux eaux transfrontalières et à la gestion de l’environnement. Le document de base présenté aux cours des travaux indique : «Cela permettra ainsi aux Etats riverains du fleuve Sénégal, Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal, de consolider conjointement les initiatives en cours dans le Bassin, d’élaborer une approche régionale participative de la gestion de l’environnement et de contribuer à l’utilisation efficace des ressources en eau.»
Le jeudi dernier, à l’ouverture du forum, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Protection de la nature, M. Thierno Lô, a déclaré que «la bonne gestion des ressources en eau ne peut se pratiquer indépendamment de la gestion de terres riveraines. Les dynamiques terrestre et aquatique constituent un processus intégré (…). Tous les éléments du bassin hydrographique sont inter-reliés et doivent être appréhendés globalement en tant que système intégré unique, dans toute sa diversité».
Le projet de gestion intégré des ressources en eau du Bassin, affirme le Haut-Commissaire Mohamed Salem Ould Merzoug, prend en compte «les Objectifs de développement du Millénaire et du Nepad». Il vise aussi à réduire la pauvreté dans les pays concernés, car ajoute le premier responsable de l’Omvs, «face aux iniquités croissantes entre nations riches et pauvres, la seule alternative est le jeu de la gestion transfrontalière et de la solidarité au service du développement durable». La meilleure manière, selon lui, de reconnaître le travail des partenaires, comme le Fem et la Banque mondiale, est de mettre en cohérence les expériences de gestion intégrée, pour en faire profiter d’autres organismes et acteurs, ailleurs dans le monde. Tel était l’autre objet de la rencontre qui a pris fin hier à Dakar.
0 Commentaires
Participer à la Discussion