Les lourdeurs de l’Apix

Ce sentiment se renforce lorsque l’on parcourt la masse de documents qui sont exigés d’une société qui cherche à obtenir l’agrément au statut d’Entreprise franche d’exportation (Efe). En plus d’une demande adressée au directeur de l’Apix et d’autres documents, il est exigé «une fiche technique dactylographiée ou traitée à l’ordinateur en dix (10) exemplaires, faisant ressortir avec précision les marchés ciblés, la repartition du chiffre d’affaires suivant les ventes locales et les exportations, ainsi que le détail des investissements,…». Sans compter d’autres documents qui s’assurent que l’entreprise est en règle avec les services des douanes et la fiscalité. Un candidat à cet agrément s’indigne : «A l’Apix, personne n’est en mesure de me dire à qui sont destinés les dix exemplaires à fournir. Et pourtant, chaque copie doit être visée par notaire, ce qui coûte 18 mille francs par document, plus deux mille francs Cfa de timbre fiscal. Faites le compte pour dix exemplaires, que personne ne veut ou ne peut vous dire où ils vont aboutir !» Ce qui choque un autre est que, de tous les documents exigés par l’Apix, aucun ne cherche à garantir la capacité de la société à exporter véritablement, ni la réalité de la clientèle extérieure qu’elle revendique. «Ils cherchent à savoir si je verse la Tva, mais comment le ferais-je si je ne suis pas un véritable exportateur ? cela ne semble pas faire partie de leurs soucis.». Ces critiques certainement trop faciles, font peu de cas du prix remporté il n’y a pas longtemps par l’Apix, sur la qualité des informations qu’elle offre aux investisseurs potentiels…