Dans le cadre des échanges sur le Plan Sénégal émergent (Pse), Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre délégué chargé du Budget rencontrait hier, les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et les élus locaux. Une occasion pour ces derniers de demander à être impliqués dans le suivi-évaluation du plan.
La gestion du Plan Sénégal émergent (Pse) n’intéresse pas seulement les ministères des Finances et du Plan. Les élus locaux veulent aussi être associés au pilotage de ce projet dont les besoins financiers prévisionnels sont estimés à 12 000 milliards de francs Cfa. El Hadj Malick Diop, vice-président de l’association des élus locaux, demande la désagrégation du comité de mise en œuvre et de suivi-évaluation drivé par le ministère de l’Economie et des Finances et celui du Plan pour mettre en place un comité régional de suivi-évaluation. Le maire de Tivaouane intervenait dans le cadre d’un atelier d’échanges et de partage sur le Pse organisé par le ministère de l’Economie et des Finances, en prélude au Groupe consultatif de Paris prévu les 24 et 25 février prochain. L’ambition du gouvernement est faire adhérer toutes les composantes du secteur socioéconomique national au plan. Ainsi, depuis le début du mois de janvier, les échanges sur les différents projets du plan se multiplient.
Avant les élus locaux, Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre chargé du Budget et les agents du ministère de l’Economie et des Finances ont rencontré les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
N’ayant pas encore compris tous les contours du projet, ces acteurs ont soulevé quelques objections. «Je n’ai pas vu, in fine, la stratégie pour lever le handicap majeur de notre économie : l’énergie», s’est étonné le conseiller Dame Diouf, suite à la présentation du Pse. Pour le Pr Pape Demba Sy également, «c’est le flou total». Lui non plus, n’arrive pas à identifier les leviers sur lesquels le Pse va s’appuyer pour impulser l’émergence du pays. «Les infrastructures sont des pré conditions», a-t-il relevé en se demandant si l’industrialisation est envisagée.
Aux yeux de Abdou Salam Guèye, un autre conseiller, ce n’est qu’une répétition des différents programmes déroulés les années précédentes. D’autres comparent le Pse à la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes).
Ainsi, assure Mayacine Camara, chef de l’Unité de coordination et de suivi des politiques économiques (Ucspe), tout ce qui était dans la Sndes a été versé dans le Pse de manière intelligente.
Au Groupe Consultatif de Paris où le Sénégal va aller chercher un gap de 2 964 milliards de francs Cfa pour l’exécution du Plan d’actions prioritaires (2014-2018), le secteur privé sera sollicité pour 1111 milliards. Les conseillers ont invité à donner la priorité aux investisseurs sénégalais.
2 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2014 (17:24 PM)Maandou
En Janvier, 2014 (09:47 AM)MAIS SOUS QUELLE FORME ?
Monsieur le Ministre, VOUS SEREZ DESAGREABLEMENT SURPRIS PAR LA CUPIDITE DE CES GENS DE LA SOCIETE CIVILE. ILS ONT ENTENDU DES MILLIERS DE MILLIARDS, ILS VEULENT "LEUR PART".
ILS VONT VOUS PRESENTER UNE ARDOISE.
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