Réduction de la pauvreté : Réflexions sur les cadres juridiques des secteurs financiers

Devant le constat récurant d’une économie mondiale qui se caractérise de nos jours par une disparité toujours croissante entre les riches et les pauvres, malgré la progression régulière du niveau de vie depuis la seconde guerre mondiale, un quart des habitants de notre planète vit aujourd’hui encore dans l’ extrême pauvreté.

Cette pauvreté qui est devenue désormais l’un des plus grands défis de ce siècle a été le prétexte d’un séminaire organisé en partenariat avec le Ministère de la microfinance et de la coopération internationale décentralisée, premier volet francophone d’un programme à l’échelle mondiale financé par Omidyar Network et coordonné par l’IDLP (l’Organisation Internationale des Droits du Développement).

Ce séminaire qui réunit durant deux semaines des professionnels des structures de micro-crédit les plus actives des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée ainsi que des responsables impliquées dans la mise en œuvre des politiques nationales liées à la micro finance a permis à Yoro Ndiaye Directeur de Cabinet du ministère de la Micro finance et de la Coopération Internationale Décentralisée (MMCID) de dire que l’impact positif de la micro finance sur la qualité de vie des populations pauvres et à faible revenu et sa contribution à la réalisation des OMD ont amené l’ONU à proclamer 2005 Année Internationale du Micro crédit.

Selon M. Yoro Ndiaye malgré une évolution appréciable du nombre d’institutions de Micro finances, des ressources collectées, des volumes de crédits octroyés et du nombre de bénéficiaires, les attentes des agents économiques demeurent importantes. Pour M. Ndiaye “, « il est plus que nécessaire de construire des systèmes financiers accessibles à tous, contribuant significativement aux efforts de l’Afrique visant à réduire la pauvreté, à stimuler la croissance économique, à générer des emplois et à accroître les revenus des populations pauvres ou à faibles revenus et des micro et petits entrepreneurs, particulièrement dans les zones rurales. Après avoir cité quelques repères définis dans le “livre bleu” des Nations Unies sur la question, M. Ndiaye dira que l’engagement du Sénégal dans ce combat, s’est traduit sur le plan institutionnel, par la création en 2003, d’un Ministère de la Micro finance, ce qui témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à ce secteur. Après avoir noté que cette formation régionale sur la “Création de secteurs financiers inclusifs et le renforcement des cadres juridiques vient à son heure, M. Ndiaye a vivement félicité le juge Amady Bâ notre compatriote pour son entier et profond dévouement à cette juste cause et surtout pour les importantes initiatives, qu’il ne cesse de prendre au sein du département. M. Ndiaye a encouragé les séminaristes et a souhaité plein succès à leurs travaux.

Selon les organisateurs, le but du séminaire est d’éclairer et de baliser le chemin parce que maintenant on assiste a un vrai épanouissement de l’industrie des micro finances et l’on constate de l’autre côté, un manque crucial d’opérateurs juridiques (avocats, conseillers juridiques et régulateurs) bien préparées et aptes à accomplir les tâches qui leur sont dévolues.