L’Union européenne a présenté hier l’étude sur la possibilité d’aquaculture industrielle au Sénégal, laquelle a identifié des sites, notamment dans les zones de Saint-Louis, de la Petite Cote ou encore de la Casamance, favorables au développement de l’aquaculture. La diminution des produits halieutiques à travers le monde a donné des ailes à l’aquaculture. Les statistiques de la Fao prédisent une augmentation exponentielle de la quantité de poissons issus de l’élevage d’environ 30.000 millions de tonnes d’ici 2010.
Le sous-secteur constitue aujourd’hui pour des spécialistes une alternative à la baisse drastique des produits de la mer. Raison pour laquelle, le Sénégal a pris l’option de soutenir l’aquaculture. « Une étude de la Fao prévoit un déficit de 75.000 tonnes (produits halieutiques et viande). L’Etat du Sénégal s’est engagé à développer l’aquaculture pour faire face à la baisse de la quantité de poisson débarquée », souligne le directeur de la pêche continentale et de l’aquaculture, Mactar Diouf. L’objectif du Sénégal est de produire 100.000 tonnes de poissons de l’aquaculture d’ici 2010. Pour ce faire, il faut la formation des acteurs et l’Etat doit mettre à leur disposition des instruments pour promouvoir la pisciculture. Le ministre a insisté sur la nécessité de modernisation de ce sous-secteur. « L’aquaculture demande une haute technique qui récuse l’informel ; il est aujourd’hui nécessaire de formaliser l’aquaculture », pense Djibo Leïty Ka. L’essor de ce sous-secteur de pêche requiert aussi l’implication des partenaires privés. La rareté des produits de la mer et les repos biologiques observés un peu partout dans le monde à une période de l’année ont favorisé dans plusieurs continents comme en Asie le développement de l’aquaculture.
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