La Cour des Comptes a présenté hier son rapport public 2008 dans lequel on note des cas d’irrégularités récurrentes, notamment le non respect de la règlementation en vigueur, le manque d’organisation des structures, etc.
Face à la presse hier, le président de la Cour des Comptes, Abdou Bame Guèye, a présenté le rapport public 2008 de l’institution qu’il dirige. Selon M. Guèye, pour 50%, les recommandations de la Cour contenues dans le rapport ont principalement pour objet le respect de la réglementation en vigueur et 42% sur l’amélioration de la gestion des organismes concernés. Le rapport public 2008 contient treize insertions qui embrassent différents secteurs. Il s’agit de deux établissements de formation professionnelles (Cedt le G15 et l’Enfth), la direction des Bourses qui relève du ministère de l’Education nationale, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar), la Sncds qui est une société anonyme à participation publique majoritaire, ainsi que deux Etablissements publics de santé que sont l’hôpital régional de Kaolack et l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Il y a aussi le Pdis qui est un programme de santé publique et la Société nationale de recouvrement (Snr).
Le rapport public 2008 s’intéresse aussi à la privatisation de la société nationale la Sodefitex et à deux collectivités locales, notamment les communes d’arrondissement de Sicap Liberté et de Djidah Thiaroye Kao. Il s’intéresse également à l’établissement public à caractère administratif qu’est la Compagnie du théâtre national Daniel Sorano.
« La Loi nous donne compétence de vérifier l’utilisation de l’argent des Sénégalais (...) On essaie de toucher tous les secteurs », renseigne Abdou Bame Guèye qui reconnaît toutefois les difficultés comme le manque de personnel auxquelles, la Cour des Comptes fait face. Ainsi, entre autres manquements, la Cour des Comptes a relevé au niveau de la Se-Sndcs un accroissement des charges du personnel face à une chute inquiétante des ventes liées à des problèmes de compétitivité due notamment à la baisse de la qualité des produits commercialisés.
Les lois de réglements de 2004 à 2004 dans le circuit
Au niveau du Pdis, des équipements pour une valeur de 600 millions de Francs Cfa livrés au ministère de la Santé par Atepa Technologies Sa suite à un marché par entente directe d’un montant de 4,38 milliards de Francs Cfa et ou encore l’octroi de bourses à des non ayants droit par la direction des Bourses. Les manquements portent aussi sur les dépenses consacrées aux secours des indigents qui sont octroyées par les communes d’arrondissement de Sicap Liberté et de Djidah Thiaroye Kao dans des conditions non transparentes et qui grèvent une part importante du budget de fonctionnement. Il y a aussi la procédure d’entente directe utilisée pour retenir Dagris dans le cadre de la privatisation de la Sodefitex en méconnaissance des dispositions de la loi portant privatisation d’entreprise et du décret autorisant la cession des actions de l’Etat dans le capital de cette société nationale.
Le non-remboursement par l’Ancar d’un financement de quinze millions cinquante mille Francs Cfa qu’il a bénéficié dans le cadre du programme manioc a également retenu l’attention de la Cour des Comptes. Pour le Théâtre national Sorano, ce sont des opérations de retraits bancaires qui ont retenu l’attention de la cour. Un montant de trente-huit millions cinq cent mille Francs Cfa a été retiré d’une banque de la place sans jamais été reversé à la caisse. Et pour la Snr, le financement d’activités ne relevant pas de son objectif social ont été relevés dans la période intéressant le rapport. Par ailleurs, le président de la Cour des Comptes a rappelé les priorités de sa structure. Il s’agit de la transparence et des Lois de règlement. A l’en croire, les Lois de règlement de 2004 à 2007 sont terminées et il reste la procédure d’adoption. Il estime aussi que les autres lois de règlement seront déposées à l’Assemblée nationale avant le vote du projet de budget 2011.
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