Pour relancer les activités de la Casamance, la Banque africaine de développement (Bad) débourse plus de 19 milliards qui seront incessamment décaissés. Mieux, à en croire le représentant résident de cette banque, Mohamed H'Midouche, qui a fait cette révélation hier, d'autres projets sont en cours, pour le développement de la région Sud du Sénégal.
Pour un coût global de 19,135 milliards de francs Cfa, dont 15, 75 milliards de prêt du Fad (Fonds africain de développement) et 3, 495 milliards de francs Cfa pour la contrepartie du gouvernement et des communautés concernées, le Projet d'appui au développement rural de la Casamance (Paderca) ambitionne d'apporter un appui spécifique au développement rural de la Casamance. Cette révélation a été faite, hier, par le représentant résident régional de la Banque africaine de développement (Bad) au Sénégal, Mohamed H'Midouche. C'était à l'occasion de la rencontre préparatoire des assises de Foundiougne 2, entre l'Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
En axant ses interventions sur la préservation et la valorisation du capital productif (eau, sol et forêts), ce projet, d'une durée de 5 ans, permettra, selon le représentant résident de la Bad, la mise en œuvre de 35 vallées rizicoles correspondant à 15 000 hectares de terres agricoles, la protection et la conservation du milieu naturel, le renforcement des capacités des organisations des filières de production. Il s'y ajoute l'appui particulier dans le domaine des infrastructures sociales par la construction de 180 salles de classe et de 16 postes de santé.
Prônant le retour de la paix de façon définitive dans le Sud du pays, M. H'Midouche soulignera qu'en plus de cette intervention spécifique dans le développement rural, la Bad a programmé des actions concrètes dans le domaine des transports dans le cadre du projet d'entretien routier déjà approuvé par son Conseil d'administration en juin 2005. Aussi, la Bad prévoit-elle de réhabiliter le pont Emile Badiane pour un montant de 3,5 milliards de francs, la réhabilitation des tronçons Cap Skiring-Ziguinchor et Oussouye-Mlomp-Djiromaye, et de 338 km de pistes rurales dans ce même programme.
A l'en croire, cet engagement de la Bad n'est point l'objet d'un hasard. En effet, le représentant résident de la Banque africaine de développement dira que, dans le contexte de la mondialisation croissante, "créant incontestablement des opportunités économiques et commerciales, mais aussi des défis majeurs comme la pauvreté, l'insécurité alimentaire, la fragilisation des Etats, la paix apparaît pour eux comme le socle du développement socio-économique harmonieux". Selon Mohamed H'Midouche, il apparaît important d'inciter le secteur privé sénégalais à investir dans la valorisation des ressources naturelles de la Casamance, et surtout dans les domaines de la pêche, des industries agro-alimentaires, de la sylviculture, etc.
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