Les prévisions de recettes fiscales ont connu, durant les deux premiers mois de l'année 2010, une baisse de 6 milliards de francs Cfa selon la dernière Note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Tout comme les prix à la consommation qui ont aussi baissé de 0,2%.
La Note de conjoncture du mois de février 2010 de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) consacre un recouvrement des recettes fiscales en deçà des prévisions pour les deux premiers mois de l'année. En effet, même si «les recettes budgétaires ont progressé de 8,6%, s’établissant à 199,7 milliards à fin février 2010 contre 183,9 milliards à fin février 2009», il reste que, «par rapport à l’objectif du cadrage macroéconomique fixé à 205,6 milliards, il se dégage toutefois une moins-value provisoire de 5,9 milliards», indique la Note de conjoncture du mois de février.
Toujours dans les finances publiques, s’agissant des dépenses totales et prêts nets, «ils sont estimés à 161,4 milliards à fin février 2010 contre 200,7 milliards à fin février 2009, soit une baisse de 19,6% en valeur relative». Poursuivant, la note fait savoir que «par rapport au plafond des dépenses totales et prêts nets de 329,2 milliards, prévu pour fin mars 2010, il ressort une marge de 172,8 milliards». Ainsi, «le solde global base ordonnancement (dons compris) est évalué en excédent de 43,3 milliards à fin février 2010 contre un déficit de 16,8 milliards à la même période de l’année précédente».
Concernant les prix à la consommation, il ressort, dans le document de la Dpee, une «baisse de 0,2% par rapport au mois précédent, en liaison principalement avec les boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (-1,4%), les produites alimentaires, boissons non-alcoolisées (-0,6%) et les biens et services divers (-0,5%)». En rythme mensuel, «les prix des produits locaux ont enregistré une baisse de 0,3% alors que ceux des produits importés se sont accrus de 0,1%». Dans la zone Uemoa, «les prix à la consommation ont globalement baissé de près 1% au cours du premier bimestre de 2010 comparativement à la même période un an auparavant». Toutefois, précise le document, «d’un pays à un autre, la variation des prix contraste, avec des baisses de 3,7% en Guinée-Bissau, de 2,9% au Niger, de 1,3% en Côte d’Ivoire, de 1,4% au Togo, de 0,7% au Bénin et de 0,4% au Sénégal, contre des hausses de 2,4% au Mali et 0,2% au Burkina Faso».
Bachir FOFANA
Tous les secteurs d’activités sont en repli
La note de la Dpee ne consacre pas uniquement une perte de 6 milliards de francs Cfa dans le recouvrement des recettes fiscales. Elle indique également que «l’activité économique interne, mesurée par l’Indice général d’activité (Iga)», c'est à dire «le Pib hors agriculture a enregistré, en février 2010, une baisse de 6,5% en variation mensuelle». Une évolution, selon la Dpee, «consécutive à la baisse observée dans tous les secteurs d’activités».
Ainsi, dans le secteur secondaire, «la baisse de 11,7% est imputable aux corps gras alimentaires (-68,8%), à l’énergie (-15,0%), aux autres industries (-11,9%) et à la construction (-11,8%)». Au niveau du secteur tertiaire, cette baisse concerne essentiellement «les activités de services, notamment les services d’hôtellerie (-18,8%), les services immobiliers (-16,4%) et les services de transports et de télécommunications (-9,4%)». La Note de conjoncture annonce également «une baisse des taxes sur biens et services» au niveau de l’administration et dans le sous-secteur de l’élevage.
Toutefois, la Dpee fait savoir qu'en moyenne, sur les deux premiers mois, «on relève une bonne tenue des activités, qui s’est traduite par une croissance de 1,2%» qui a été favorisée «par les résultats appréciables relevés au niveau de l’administration (10,2%) et du secteur secondaire (9,2%)». La croissance de l’administration s’expliquant par la bonne tenue des activités de l’administration publique (4,5%) et au bon niveau de recouvrement des taxes sur biens et services (12,9%). Alors qu'au niveau du secteur secondaire, les différents sous-secteurs ont évolué positivement, à l’exception des corps gars alimentaires qui ont accusé une baisse de 72,5%.
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