TOUBA : La fin de la gratuité de l’eau annoncée

C’est la croix et la bannière pour obtenir de l’eau potable dans la ville sainte de Touba malgré l’existence de quinze 15 forages dans la cité. Pour cette raison, une rencontre a eu lieu samedi autour de la question pour que des solutions idoines soient trouvées pour le grand bonheur des populations qui augmentent de jour en jour.

La gratuité de l’eau dans la cité religieuse de Touba constitue de nos jours, une épine pour les occupants de la sainte ville. Aussi, face à ce dilemme, le conseil rural, les chefs de village et les représentants des usagers privés se sont-ils rencontrés pour se pencher sur le problème. Les autorités rurales et leurs partenaires ont conscience de l’ampleur du problème et que l’objectif est d’arriver à obtenir une bonne gestion de l’eau dans la ville sainte.

En effet, malgré les 15 forages et les investissements faits à ce niveau, les difficultés dans l’approvisionnement en eau sont toujours d’actualité. Pour Mamadou Guèye conseiller spécial du khalife général des Mourides en matière d’hydraulique « nous avons discuté avec le khalife et avons recueilli ses conseils et ses instructions. Nous avons retenu qu’il faut une participation des usagers les boulangers, les stations services et autres industriels en priorité ».

Dans cette optique, un comité technique a été mis sur pied et composé du conseil rural, de ministère de l’hydraulique, de l’Agence de conseil et d’action et du ministère de la santé. Ce comité technique devra se réunir incessamment avec les responsables des quartiers, des représentants des corporations privées pour installer un comité de gestion et donner des propositions de démarrage.

Ce comité aura aussi pour entre autres tâches de veiller sur le réseau, la distribution de l’eau, les petites réparations, les conducteurs de forages la qualité de l’eau etc.

Certains pensent qu’il faut procéder à un système de tarification forfaitaire, là où d’autres optent pour la pose de compteurs.

Mais selon le conseiller spécial du khalife général des Mourides « l’une des voies passerait certainement par l’application d’un forfait raisonnable et si a terme, on veut faire une bonne gestion, il vaut mieux avoir des compteurs.

De cette façon, nous pourrions inciter les populations à participer et éliminer progressivement le gaspillage de l’eau et autres branchements anarchiques. Si nous arrivons à cette politique, nous pourrons également aspirer à bien des financements ».