La Senelec est en train de mettre les bouchés doubles pour une issue heureuse du problème des délestages, qui a eu des conséquences fâcheuses pour les consommateurs. En attendant le déblocage, par deux banques de la place, des 25 milliards FCfa annoncés en grande pompe par le Premier ministre, un navire de 33 000 tonnes de combustible est arrivé au Port de Dakar depuis avant-hier. Il a déjà déchargé 20 000 tonnes de son contenu dans les réservoirs de la Société africaine de raffinage (Sar), selon nos sources. Le produit est en train d’être raffiné afin de faire tourner les turbines de la Senelec dont certaines sont restées à sec ces derniers jours, entraînant des coupures intempestives d’électricité. Les 13 000 tonnes restantes seront déchargées, aujourd’hui. Il s’y ajoute qu’un autre bateau, d’un même tonnage, est attendu à Dakar la semaine prochaine. «La situation commence à se normaliser. Déjà, avec les 20 000 tonnes disponibles à la Sar, nous pourrions rétablir la situation sur une bonne partie du pays en attendant les 13 000 tonnes qui seront vidées à partir du Port de Dakar. Nous ne pouvons pas faire entrer dans le pays plusieurs tonnes de combustible à cause de nos limites de stockage», expliquent des interlocuteurs proches de la direction de la Société nationale d’électricité. Par ailleurs, concernant ses installations, la Senelec ne semble pas trop s’inquiéter des fortes pluies qui tombent sur Dakar depuis deux semaines, ni par la Météo qui annonce des orages. «Certes, nous avons enregistré quelques coupures sur certaines lignes à cause de la pluie, mais nous sommes rassurés de l’installation de nos lignes électriques. Nous avions pris toutes les dispositions depuis la conception des lignes hautes tension et basse tension contre les différents vents», assurent des techniciens de la Senelec. Les coupures intempestives d’électricité ont provoqué des manifestations de colère un peu partout à Dakar et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Si ce ne sont pas des troncs d’arbres brûlés sur la chaussée, ce sont des agences de la Senelec ou des bâtiments de l’administration qui ont fait l’objet de saccages.
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