Vers l’organisation d’une élection de représentativité dans le secteur privé sénégalais

Le secteur privé national se prépare à aller vers des élections de représentativité. Celle volonté affichée par les acteurs de l’économie sénégalaise tend vers sa concrétisation. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, une rencontre qui a réuni des opérateurs économiques et d’autres acteurs du secteur privé national s’est tenue ce samedi 9 avril 2016 à Dakar.
 
A cette occasion, Serigne Mboup, président de l’Union nationale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias) est revenu sur les motifs à l’origine de cette réunion de concertation. Une initiative dont le thème portait sur le «Rôle des opérateurs économiques pour la redynamisation des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture pour un secteur privé fort».
 
«Nous sommes réunis aujourd’hui pour exposer les conditions de vote des entreprises et expliquer aux acteurs ce qu’il faut faire pour être élu», a confié M. Mboup. Ce dernier, également patron du Consortium commercial Bara Mboup (Ccbm), a, auparavant, dénoncé l’absence d’unité des acteurs dans un même cadre pour un secteur privé fort.
 
«Aujourd’hui, force est de reconnaitre que nous offrons l’image d’un secteur privé divisé, engagé dans une course de vitesse en ordre divisé. Fractionné entre des associations, des syndicats et autres organisations patronales. Ainsi, comment accompagner efficacement cet élan national ?, s’est interrogé M. Mboup, avant de poursuivre.
 
«En vérité, nous ne parvenons plus à nous mettre ensemble. Nous n’avons plus le temps de nous concerter, de discuter de notre avenir. Au contraire, nous passons tout notre temps à nous jauger pour montrer qui est le plus fort d’entre nous. Cette rencontre d’aujourd’hui, au Grand Théâtre, se veut la première d’une série de concertation et d’échanges entre toutes les composantes et de fédérer le mouvement pour servir d’interlocuteur unique et crédible à l’Etat du Sénégal. Nous comptons aussi, dans la même lancée, promouvoir des inscriptions massives et mobiliser tous les acteurs économiques à participer aux prochaines élections consulaires».
 
De son avis, «si nous voulons faire jouer pleinement leur rôle au secteur privé national, en général, aux Chambres de commerce, en particulier, il nous faut, avec l’accompagnement de la tutelle, nous inscrire dans certes une refonte des textes notamment celle du décret portant règles de fonctionnement de nos institutions pour mieux l’adapter aux exigences du contexte économique social politique de l’heure. Mais surtout opérer un changement de mentalité en notre sein, afin de fédérer nos initiatives et actions pour un secteur privé fort et uni, fer de lance de la mise en œuvre du Pse».