Pendant que ses camarades prenaient le chemin des centres d’examen, le petite B. A s’est retrouvée dans une situation inattendue. Cette fille de treize ans avait été violée par un de ses voisins et s’en est sortie avec une grossesse de six mois. Devant le refus des parents de l’auteur de l’acte odieux qui déclarent ne pas pouvoir reconnaître un enfant dont la mère est castée, c’est toute la famille de la fille qui est plongée dans une grande désolation. . Les faits se sont déroulés il y a de cela plusieurs mois dans la ville de Ourossogui. La petite B. A avait été violée par un jeune garçon. Mais du fait des relations de bon voisinage entre les deux familles, on a décidé de régler le problème à l’amiable. Le jeune homme présente ses excuses, qui furent acceptées. Mais à la surprise générale, au bout de quelque temps, la petite fille commence à présenter des signes bizarres. Mais à aucun moment, ses parents n’avaient fait le rapprochement. Elle était malheureusement au début de son premier mois de grossesse. Au fur et à mesure, le ventre commence à grossir, obligeant encore une fois sa mère à se poser des questions. Après avoir interpellé la fille, ses parents se rendent compte de la réalité. Leur surprise sera grande quand la maman retournera pour la deuxième fois chez les parents du jeune homme pour donner l’information. D’après elle, ceux-ci lui ont fait tout simplement comprendre qu’un membre de leur famille ne peut pas reconnaître un enfant dont la mère est castée. Depuis ce jour, c’est la désolation et la honte au sein de la famille de la petite fille. C’est au lendemain de la grande manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée hier dans les rues de Matam, que la petite fille a décidé de prendre son destin en main. Elle qui devait se présenter le matin au centre d’examen, a été interdite de sortir de la maison. Et c’est comme ça qu’elle a malheureusement raté les épreuves du concours d’entrée en sixième. Sa maman, évitant les frustrations, pensait être obligée de prendre une telle décision. Mais c’était sans compter avec l’engagement de la fille décidée à laver cet affront. Pendant que ses camarades étaient en classe, elle prenait la route de Matam en compagnie de sa sœur et de sa mère. Pour arriver toutes les deux chez la coordonnatrice du collectif contre les violences faites aux femmes. Sur place, c’est une fille assise par terre, les larmes aux yeux, qui a été trouvée. Depuis hier matin, Mme Néné Wane s’est engagée à retourner une dernière fois chez les parents du jeune homme. Sans quoi, c’est la justice qui sera saisie malgré, l’opposition de la mère de la fille qui veut toujours préserver le bon voisinage.
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