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Bataille autour d’un lopin de terre à Rufisque. Après avoir occupé une demeure pendant vingt ans et l’avoir achetée au prix fixé par le notaire, un père de famille menacé d’expulsion

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Bataille autour d’un lopin de terre à Rufisque. Après avoir occupé une demeure pendant vingt ans et l’avoir achetée au prix fixé par le notaire, un père de famille menacé d’expulsion


Ayant octroyé le même terrain à une autre personne, par une décision de justice, le notaire accorde 24 heures à l’occupant pour quitter les lieux... « Je les attendrai jusqu'à ce qu’ils viennent me jeter dehors avec ma famille et mes bagages ». Répondant à nos questions, c’est la résolution prise par M. Badara Dia après avoir mené une longue et silencieuse lutte contre le notaire Me Daniel Senghor. Le lundi 20 février, comme le dernier épisode du long feuilleton qui désormais l’oppose à l’auxiliaire de justice, le père de famille reçoit une assignation en expulsion.

Dans cet arrêté, il lui est ordonné de quitter, sous 24 heures, le domicile qu’il occupe depuis 20 ans, au motif que le terrain appartiendrait désormais à un certain Alain Mazière. Mais de ce jour à la date du 16 juin 1996, long et cahoteux a été le chemin parcouru par M. Badara Dia pour se conformer aux injonctions du notaire qui défend les intérêts de M. Paul GRACIA et héritiers. Après le décès de M. GRACIA, son épouse et ses enfants quittent le Sénégal, le notaire, qui s’occupe du titre foncier n° TF 137/DP, fait part au M. DIA de la décision des enfants GRACIA de vendre la demeure. À la date indiquée, par le canal de Me Cheikh Fall, avocat à la cour, le notaire dans la correspondance sus-citée, écrit ceci : « j’ai pris bonne note de votre constitution pour M. Badara Dia et vous confirme avoir transmis copie de votre courrier aux héritiers… ». Continuant, il assurait l’avocat de revenir vers lui, pour lui faire part de la décision des héritiers. Le 29 octobre 96, dans une autre correspondance, le notaire, comme promis, fait parvenir à l’occupant la proposition des héritiers de son client, en fixant le prix de la vente de la demeure à 10 millions de francs, à débattre et le paiement au comptant. Le 14 janvier, le notaire délivre une attestation de vente en faveur de Badara Dia à la somme de 8 millions et les frais d’actes notariés à 1 million. Le 29 septembre 1999, certainement non informé de la négociation que menait le notaire, depuis ANGERS en France où il se trouve, M. GRACIA Christian, le fils du défunt, demandera au notaire de solliciter à M. Dia pour l’achat de la maison ou de la quitter sous soixantaine. Quelques semaines plus tard, la BHS, vers qui se tournera le père de famille pour un prêt, déclarera avoir exécuté la demande de M.Dia et avoir mis la somme de 6 millions de francs à la disposition de Me Daniel Senghor. Le 17 décembre 2003, sera délivrée une attestation de remboursement du crédit de M.Dia en faveur du notaire. Donc, la transaction est terminée depuis 1998. Si l’on ne tient pas compte des frais notariés. Croyant en avoir terminé et être désormais dans sa maison, ce père de famille, qui fera une réquisition au conservateur de la propriété foncière de Pikine, apprendra que le terrain appartenant aux héritiers GRACIA, qu'il a acheté, est maintenant la copropriété d’Alain MAZIERE et Marie Jeanne Marguerite DACRUZ depuis le 21 juillet 2001. Saisi une première fois, le tribunal des référés, statuant en l’absence du notaire qui, selon la version de M. Dia, n’a pas souhaité se faire représenter, se déclarera incompétent. Le dossier est transféré chez le juge du fond. Ce dernier n’a pas encore dit son mot, que, muni d’un commandement à libérer les lieux délivrés par ce même juge des référés, Alain Mazière se présente. Après avoir vendu ce terrain à M.Badara Dia, le notaire l’a-t-il revendu à Mazière ?. Interpellé, en l’absence de Me Daniel Sèdar Senghor, Me Sarr qui nous reçu a déclaré qu’aucune vente, ni promesse, n’a été faite au plaignant. Pour lui, l’argent versé par la BHS dort depuis cette date à la banque et son cabinet n’y a jamais touché. Pourtant le cabinet lui avait délivré une attestation. Dépité par la tournure que prend cette affaire, M. Dia pense que Mazière est « un prête-nom ». Pour lui, c’est un abus de pouvoir qu’il est en train de subir. Mais conscient que dans ce pays, il y a une justice et des gens épris de justice, il dit les attendre de pied ferme dans sa maison .

 



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