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Désillusion d'une mère de 18 ans : Son bébé disparaît à l'hôpital Abass Ndao

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Désillusion d'une mère de 18 ans : Son bébé disparaît à l'hôpital Abass Ndao

Jeune, très jeune, Aïssatou Kane l'est assurément. Seulement âgée de 18 ans, c'est avec la plus grande impatience et joie qu'elle attendait son tout premier bébé. Un mot qui lui était subitement devenu si cher, après qu'elle a convolé en justes noces avec l'élu de son cœur, Moussa Niang. Et bien qu'ayant mis au monde un bébé prématuré de sept mois, au Samu de Liberté 6, c'est à l'hôpital Abass Ndao que le couple trouvera une place, à la couveuse. Un grain d'espoir, surtout, pour la jeune maman. Mais un malheur est survenu. Son bébé de sexe féminin a disparu ; et en lieu et  place, l'hôpital lui a présenté un bébé de sexe masculin, décédé.

Enceinte, mais heureuse d'attendre avec impatience l'arrivée prochaine de son bébé, Aïssatou Kane vivra l'évènement plus tôt que prévu. Son bébé sera tout simplement né prématuré. C'était au Samu de Liberté 6, le dimanche 23 septembre 2007. Pour mieux préserver la vie de son enfant, et sur suggestion de professionnels de son lieu d'accouchement, elle ira à la recherche d'une couveuse. En compagnie de son mari, c'est à l'hôpital Abass Ndao qu'elle atterrira, après avoir fait le tour des centres hospitaliers de la capitale. Un grain d'espoir pour la jeune maman et le père de la fille, laquelle ne demandait qu'à vivre. Aussi, allant et revenant sur instruction des infirmières, la jeune maman revenait à tout moment, tous les jours, pour lui donner de son lait. Continuant d'accomplir son acte de mère, dans l'espoir de pouvoir enfin coller la chair de sa chair contre elle, le jour où elle sortira de la crèche. Seulement voilà, c'est à la date du jeudi 4 octobre qu'elle verra son enfant pour la dernière fois. En effet, à son arrivée, comme d'habitude, à l'hôpital Abass Ndao, l'infirmière préposée à la garde, lui demande de revenir le lendemain, vendredi, puisque le bébé avait quelques complications. En toute innocence, elle rentre chez elle. Lorsqu'elle revient le vendredi pour nourrir sa fille, l'infirmière lui refuse de la voir, mais lui demande néanmoins d'aviser le père du bébé. Allant même jusqu'à lui proposer d'attendre le lendemain, samedi, pour faire venir le père de l'enfant. Ne sachant toujours pas ce qui était arrivé à son bébé, Aïssatou saisit le père qui rapplique aussitôt à Abass Ndao, à l'heure de la coupure du jeûne, en provenance de son lieu de travail. Sur place, l'annonce lui est faite que le bébé est finalement décédé. En bon croyant, ce dernier accepte la volonté divine.

Disparition rocambolesque

Et arrivent les démarches nécessaires pour l'inhumation, le lendemain samedi. Venu récupérer le corps de leur enfant à la morgue, quelle ne fut la surprise du jeune père de constater que le corps qu'on lui a remis n'est pas celui de son bébé. « Ce n'est pas mon enfant. Mon bébé n'était pas coiffé, et celui-ci l'est bel et bien », déclare le père. Qui ne savait pas si bien dire, lorsqu'il se rend compte d'une autre preuve plus nette, que la dépouille n'est pas celle de son bébé. En effet, après constat, il se rend compte que le corps qu'on lui a remis était de sexe masculin, alors que son enfant est bel et bien une fille. Après des montées, descentes, démentis et réfutations d'accusations, les parents de la jeune disparue commettront un huissier, pour constat. Chose faite et accomplie, ils déposeront par la suite une plainte dans un commissariat de la place dans le bus de récuprer le corp de leur enfant. Et les responsables de l'hôpital Abass Ndao de revenir, pour dire que c'est un problème d'étiquetage qui s'est posé. Ce qui voudrait dire que d'autres parents ont hérité du corps de leur enfant pour enterrement.

Cependant, contre toute attente, l'hôpital avancera comme autre hypothèse qu'il ne dispose pas de l'adresse, ni de numéros de téléphone de l'autre partie, qui aurait enterré leur bébé. Argument difficilement soutenable, d'autant qu'avant toute hospitalisation, les adresses et les filiations des parents sont impérativement enregistrées.

Autre révélation qui intrigue les parents du bébé, ou du corps du bébé disparu, la déclaration du responsable de la morgue du centre hospitalier Abass Ndao, qui a soutenu devant témoins qu'il n'a pas reçu de bébé de sexe féminin, mort entre le jour d'arrivée de l'enfant à la couveuse, son décès annoncé, et la restitution du corps aux parents. C'est-à-dire, durant les trois derniers jours. C'est face à cette nébuleuse que les parents qui doutent de l'évolution de la plainte déposée à la police, ont saisi directement leur avocat, Me Pape Jean Sèye, qui va déposer une autre plainte devant le procureur. Une histoire rocambolesque, ayant causé la désillusion d'une jeune maman de 18 ans, qui veut, et souhaite une seule chose. La vérité ! À défaut du corps de leur enfant adorée, si elle est toujours en vie.

 



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