Après la tristesse, c'est la consternation dans le village de Niacourab, dans la communauté rurale de Sangalkam. La dame Absa Diallo, avait accouché vendredi matin dernier à la maternité de Keur Massar de triplés prématurés, et avait perdu les deux bébés par défaut de crèche ; un malheur ne venant jamais seul, le troisième bébé a finalement rendu l'âme depuis dimanche dernier. La famille, tardivement informée, récupère le corps aujourd'hui.
Le déficit de crèche dans les hôpitaux de Dakar, a fait que la dame Absa Diallo a finalement perdu ses triplés, nés le vendredi matin dernier à la maternité de Keur Massar. Après avoir perdu les deux, suite à ses nombreux déplacements dans certains hôpitaux de Dakar à la recherche d'une crèche, l'un des bébés qui avait été admis à l'hôpital Abass Ndao, a finalement succombé depuis dimanche dernier. En a croire le secrétaire général du SUTSAS, Mbalo Dia Thiam, qui participait à un débat dans une radio de la place, au début, le troisième bébé qui avait la chance d'être reçu à Abass Ndao n'était même pas placé en crèche, mais mis sur une table avec une lampe qui pourrait le réchauffer. L'espoir était pourtant grand chez la famille et chez Abas Diallo qui avait au préalable perdu ses deux autres bébés. C'est hier que le mari de Absa Diallo a été informé du décès du troisième bébé, par le poste de santé de son village. Un retard qu'il a décrié, du fait qu'il avait laissé le numéro de téléphone de son voisin, qui l'a assisté durant toute son odyssée. Dans l'après-midi d'hier, il s'est rendu à l'hôpital Abass Ndao pour récupérer le corps du troisième bébé décédé, mais en vain. On lui a signifié qu'il fallait attendre jusqu'à aujourd'hui pour pouvoir être en possession du corps du nouveau-né. Joint au téléphone, le major de la maternité de l'hôpital Abass Ndao n'était pas sur place, un des sages-femmes que nous avons eu au bout du fil, nous a confirmé que la famille ne pourrait pas recevoir le corps. Elle en a profité pour dénoncer « le laxisme des parents, qui n'ont pas mis les pieds à l'hôpital depuis que le troisième bébé est interné ». Des reproches minimisés par la famille, qui estime qu'un enfant placé en crèche n'a pas besoin d'accompagnant, et que ce sont les responsables de l'hôpital qui devaient les informés de toute situation. Joint également au téléphone, le voisin du mari de Absa Diallo, qui avait laissé son numéro de téléphone à l'hôpital Abass Ndao, a juré n'avoir reçu aucun coup de fil des responsables de l'hôpital. A Nicourab, la triste nouvelle a mis tout le village dans une profonde consternation, et c'est des va-et-vient incessants chez la dame Absa Diallo, pour la consoler de cette grande perte. En bon croyant, son mari s'en remet à Dieu, mais dénonce la lenteur notée dans la prise en charge de ses triplés qui, selon lui, pouvaient être sauvé s'ils étaient tous placés en crèche à temps. Un sentiment partagé par certains responsables du conseil rural de Sangalkam, qui informent qu'il avaient mis à la disposition du centre de santé Youssou Mbargane Diop de Rufisque, deux couveuses en 2005, « mystérieusement disparues ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion