L’escroc Moustapha Sy a été arrêté. Il est présentement gardé à vue à la police de Bel air. Il se faisait passer pour le fils de Serigne Mbaye Sy Mansour, afin de gruger les candidats à l’émigration, en leur faisant croire que le gouvernement avait mis un quota à la disposition du khalife général des tidjanes, Serigne Mansour Sy.
Il ne suffit pas de s’appeler “Moustapha”, d’avoir comme nom de famille “Sy” et d’habiter Tivaouane pour être un membre de la famille de Cheikh El Hadji Malick Sy. Beaucoup de gens ne le savent pas. Une erreur que l’escroc Moustapha Sy a exploitée pour gruger d’honnêtes citoyens. Bien habillé à la manière d’un Cheikh, un turban autour du cou, chapelet à la main, la langue mielleuse, Moustapha sillonnait le pays à la recherche de pigeons à plumer. Il se présentait comme étant le fils de Serigne Mbaye Sy Mansour. À ceux qui étaient intéressés, il disait qu’il pouvait les faire voyager car le gouvernement avait donné un quota de visas à Serigne Mansour. Comme le Sénégal compte aujourd’hui pas mal de gens qui veulent aller explorer les vertes prairies européennes, il ne tarde pas à trouver des «pigeons» à plumer. C’est ainsi qu’il a encaissé beaucoup de sommes d’argent, pris des passeports et autres titres de voyage de candidats à l’émigration et fixé des rendez-vous qu’il n’a jamais honorés. Bref, il a escroqué beaucoup de gens qui n’ont eu d’autres solutions que d’aller déposer des plaintes dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police. Ses dernières victimes, il les a rencontrées à Monaco plage a Dakar. Suivant le même modus operandi, il les a eues comme des débutants. Elles aussi ont porté plainte à la police de Bel Air. Comme un crime n’est jamais parfait, Moustapha Sy a commis l’erreur de donner à l’une de ses victimes son numéro de téléphone. C’est grâce à cela que les policiers ont pu remonter jusqu’à lui et le clouer. Il est présentement gardé à vue dans la chambre de sûreté de la police de Bel Air. En faveur d’une prolongation, il sera présenté au procureur de la République lundi prochain. Les victimes continuent d’affluer au commissariat.
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