L’affaire de détournement et de viol sur mineure continue de susciter des interrogations dans certains milieux de l’opinion. On n’arrive toujours pas à cerner les contours qui entourent le délibéré de ce dossier. L’on va même jusqu’à se demander ce qu’il va advenir de Assane Cissé, Ousmane Ndiaye Dago et Jean-Marie Coulibaly. Ces derniers, bien qu’incriminés au même titre que «Mathiou» et consorts, ne font pas, pour le moment, l’objet de poursuites judiciaires.
24 heures après le verdict rendu dans l’affaire de détournement et de viol sur mineure, les langues continuent à se délier. Le jugement de cette affaire est entouré d’une série de faits incongrus et insolites. A commencer par le prononcé du verdict où un gendarme s’amène, bien après le démarrage de l’audience, avec une pile de dossiers pour les remettre à un des assesseurs du président du Tribunal des flagrants délits, suscitant des interprétations de la part des différentes parties, suivant les intérêts des uns et des autres. Car, c’est dans cette pile que se trouvait le dossier «Mathiou» et Cie.
Autre bizarrerie à relever, c’est le fait que le verdict soit rendu pratiquement à 12 heures. Soit trois heures après le début des audiences du Tribunal des flagrants délits. Or, le tribunal avait habitué les justiciables à vider les délibérés avant de s’attaquer aux autres affaires.
Les interrogations ne manquent pas non plus sur les cas de Assane Cissé, Ousmane Ndiaye Dago et Jean-Marie Coulibaly. Certains s’étonnent même qu’ils ne soient pas jugés dans ce dossier. Même par contumace. En tout cas, il n’est pas fait état d’un mandat d’arrêt contre eux. Cependant, certains juristes font état d’une autre stratégie consistant à attendre qu’ils soient arrêtés pour ouvrir une nouvelle procédure.
Par ailleurs, on sait que le Code pénal sénégalais est assez contraignant en ce qui concerne le détournement de mineure (puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans) et le viol sur mineure, où très souvent, c’est la peine maximum qui est appliqué, c’est-à-dire dix ans. A partir du moment où les prévenus sont reconnus coupables, pourquoi s’en est-on limité pratiquement au minimum ? Avec ce verdict, le tribunal s’est montré dans toute sa rigueur en reconnaissant la culpabilité des prévenus. Logique pour logique donc, ne fallait-il pas appliquer la loi dans toute sa rigueur ?
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