Jef Buts, le directeur de la prison de Wortel, est accusé par plusieurs témoins d'avoir profité de sa fonction pour appeler les femmes de ses détenus et leur proposer des relations sexuelles. En échange, le partenaire incarcéré recevait la promesse d'un régime privilégié. Des agissements confirmés preuve à l'appui par l'une de ces femmes à la rédaction de la chaîne flamande VTM.
Les faits reprochés à l'actuel directeur malvoyant de la prison de Wortel sont graves: il s'agirait d'un chantage exercé sur les compagnes des détenus de sa prison. Il aurait notamment contacté celles-ci par téléphone afin de leur parler de leurs atouts physiques et insister pour convenir d'un rendez-vous privé. Si la dame ne cédait pas à ses avances, il se vengeait sur le partenaire incarcéré. Les répercussions pour le détenu étaient par exemple le transfert dans une autre maison d'arrêt.
Discussions portées sur le sexe
Pour corroborer son témoignage anonyme, une des victimes des tentatives d'intimidation du directeur a pris soin d'enregistrer une de leurs conversations téléphoniques il y a quelques semaines et l'a transmise à la rédaction de VTM (ci-dessous). On y entend un homme, vraisemblablement Jef Buts mais cela reste à prouver, converser avec la femme d'un détenu, lui affirmant qu'en échange de certaines pratiques, il offrirait la libération à son conjoint. Il demande également à la jeune femme des détails sur son anatomie et lui parle longuement de sa poitrine. Quand la victime lui spécifie qu'elle le trouve très porté sur le sexe, celui-ci confirme et lui demande s'il n'en va pas de même pour elle. Il insistera encore pour la voir.
Accès à la prison refusé
Le directeur de Wortel ne fait pas ici face à de premières accusations d'ordre sexuel. Il faisait déjà l'objet d'une enquête pour "potentiel comportement déplacé". Il aurait en effet procédé à des attouchements sur certains détenus en échange d'un régime de faveur en cellule. L'accès à la prison lui a été refusé hier et la mesure est "à durée indéterminée, tant que cela s'avèrera nécessaire". Mais l'enquête à son sujet est une enquête interne, elle n'a pas encore de portée disciplinaire.
L'établissement pénitentiaire de Wortel compte actuellement 200 détenus masculins. Le directeur incriminé est en service depuis 40 ans. Il nie les faits et parle d'un complot pour le décrédibiliser.
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