ME AISSATOU GUEYE DIAGNE A PLUTOT RENDU UN GRAND SERVICE: La maison vendue était hantée

Qui cherche la petite bête finit toujours par trouver des poux sur la tête d’un chauve. Mme Aïssatou Guèye Diagne est amère. « Il y a 5 ans, Idrissa Seck m’a envoyée en prison dans les conditions rocambolesques que l’ont sait. Puis, on m’a mis en mal avec ma tata Mame Madior Boye, inutilement. Certains magistrats, notamment Mandiogou Ndiaye et Abdoulaye Gaye m’en veulent à mort, et sans raison apparente. Ils se vantent même en privé qu’ils vont encore m’humilier. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Ils ont actionné toute la presse contre moi ! », ne cesse-t-elle de se répéter. Quel intérêt dans cette affaire, la presse trouve-t-elle à soupçonner maître Aïssatou Guèye Diagne des pires bassesses que l’on peut reprocher à un notaire ? Il est indéniable, c’est vrai, que l’éthique condamne un notaire qui se vend, à lui-même, les biens meubles ou immeubles d’un client dans le besoin. Mais aller jusqu’à accuser maître Diagne d’avoir «bradé» l’immeuble d’un de ses clients dans la détresse, à son propre profit, est donc une manière particulièrement efficace de discréditer un notaire qui n’a pourtant fait que son travail, et dans les règles de l’art. « Il est midi » a cherché à y voir plus clair. Pour ramener les choses à leur juste proportion afin d’éviter des conclusions hâtives, il faut, à notre sens, remonter cette histoire depuis le début et la dire telle qu’elle s’est passée, sans aucune interprétation. Sans jugement de valeur. Sans parti pris.

UNE MÉDIATION PÉNALE POUR RÉPARER LES DÉGATS

Cette affaire est sans doute celle qui a déclenché, plus tard, l’affaire Djiby Ndiaye mais elles ne sont pas liées. Ces deux affaires n’ont rien à voir l’une et l’autre. La notaire n’a nulle part été impliquée ni citée dans l’affaire de corruption de magistrats. Pour être plus précis, il faut souligner que c’est pour éviter d’aller en prison à la suite d’une dette qu’il ne parvenait pas à honorer, que le sieur Momar War Seck s’est cru obliger de devoir corrompre des magistrats. Il commettait ainsi un autre délit qui n’avait rien à voir avec l’affaire qui devait le conduire devant la barre. En effet, Momar War Seck devait au sieur Mouhamed Guèye la somme non négligeable de 97 millions (et non 100 comme on le prétend). Au terme d’une procédure devant la justice représentée par le premier substitut du procureur, Ibrahima Bakhoum qui a procédé à une médiation pénale entre les deux hommes, il a été convenu ce qui suit : «1) Le sieur Seck verse la somme de 15.000.000 de Francs sur le préjudice évalué à 97.000.000 de Francs. 2) Le reliquat de 82.000.000 de Francs sera payé sur le prix de vente de son immeuble dont les titres de propriété sont déposés entre les mains du Notaire». Ces termes sont extraits du procès-verbal de médiation pénale établi le 21 mars 2005 (il y a un an et demi) et signé par le plaignant (Mouhamadou Guèye) le mis en cause (Momar War Seck) le conseil du mis en cause (maître Sow) et le substitut du Procureur (Ibrahima Bakhoum). Le même procès-verbal de médiation pénale ajoute : «3) Enjoignons au notaire de vendre la maison à 160 millions minimum, dans un délai de 45 jours. 4) Le sieur Seck donne pouvoir général et  spécial à l’Etude de Maître Aïssatou Guèye Diagne aux fins de procéder à la vente à l’exclusion de tout autre Notaire. 5) Le passeport du sieur Seck est mis à la disposition du parquet jusqu’à règlement définitif de cette présente médiation».

 UNE NOTAIRE DIGNE DE RESPECT

 Les choses sont donc claires. C’est le propriétaire de la maison, devant les témoins ci-dessus cités, qui a ordonné à la notaire la vente de ladite maison. C’est ainsi donc que l’étude de Aïssatou Guèye Diagne entreprit de trouver un acquéreur pour cet immeuble, R+1, objet du titre foncier n° 651/GRD et sis à Yoff Toundoup Rya. En principe, elle aurait dû vendre l’immeuble au plus tard 45 jours après la médiation pénale, c’est-à-dire le 5 mai 2005. Or, jusqu’à cette date elle ne trouve pas d’acquéreur, les rares personnes qui semblaient intéressées, trouvant toujours le prix trop élevé (160 millions de Fcfa). De guerre lasse et au bout de cinq mois, n’ayant trouvé aucun acquéreur, Aïssatou  Guèye Diagne décide de faire expertiser l’immeuble afin de s’assurer de la réalité du prix fixé par le substitut du Procureur. L’opération est alors confiée à Amadou Lamine Dial, expert agréé et membre du Conseil de l’ordre des experts du Sénégal. Celui-ci, après avoir fini son travail, conclura que le prix total de l’immeuble, terrain et construction était de 84.556.000 francs à tout casser. Cela pouvait peut-être régler le problème de Momar War Seck, acculé depuis plus de cinq mois avec le risque de plus en plus grand d’aller en prison et d’y moisir tant qu’il ne s’acquittait pas de cette dette qui lui coûtait décidément cher.

DES CROYANCES QUI AVEUGLENT

Mais encore fallait-il trouver un acquéreur car, outre que les clients potentiels ont toujours estimé que la maison coûtait cher, celle-ci traînait une réputation des plus détestables : on la disait hantée ! Depuis plus de dix ans, en effet, cette maison abandonnée, gagnée par l’usure et les intempéries, n’était pas habitée et les photos ci visibles démontrent qu’elle est totalement délabrée. A l’approche de la Tabaski, d’ailleurs, certains occasionnels qui organisent des «opérations tabaski» y parquent leurs moutons faute de place dans les endroits autorisés. Dans cette maison, tout est pourri, rien n’est fonctionnel, et ça rappelle les châteaux et fantômes dans Londres des siècles passés. Selon certains habitants du coin, cette maison porte malheur à tous ceux qui l’achètent. Elle serait passée entre les mains de pas moins de cinq propriétaires qui tous auraient connu d’énormes difficultés matérielles et morales (mort, accidents, prison) avant de s’en débarrasser. A preuve, laisse-t-on entendre, c’est depuis qu’il a acquis cette maison que le sieur Momar War Seck a commencé à connaître des déboires,  tant dans ses affaires que dans sa vie sociale. Déboires qui persistent avec cette affaire de corruption de magistrats qui a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines et qui continue encore à mettre en cause la probité de nos magistrats.

QUELLE PREUVE  DE GÉNÉROSITÉ !

Momar War Seck regrette amèrement aujourd’hui d’avoir acheté cette maison de malheur. Aïssatou Guèye Diagne ne trouve donc pas de client, et pour cause !! Entre-temps, le substitut du procureur, ayant constaté que Momar War Seck ne s’était toujours pas acquitté de sa dette, fait arrêter celui-ci et entame une procédure pour le mettre derrière les barreaux. Cette procédure a d’ailleurs valu au substitut du procureur, M. Bakhoum, des explications devant l’Inspection générale des affaires judiciaires. Mais cela est une autre affaire que nous sommes en mesure d’éclairer, au besoin, même si au cours de nos précédents procès, ce procureur a eu à nous insulter copieusement avant de demander au tribunal la fermeture pure et simple de notre journal. Mais c’était normal, il ne faisait que son travail. Pour ce qui concerne la Notaire Aïssatou Guèye Diagne, il s’agit de vendre au plus vite cette maison afin de tirer d’affaire ce pauvre homme sur la tête de qui pend de plus en plus l’imminence d’un emprisonnement, la déchéance et le déshonneur. En désespoir de cause, la notaire s’adresse à une de ses sœurs, qui vit aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans avec son époux très riche et qui donc ne tire pas le diable par la queue. Cette dernière lui avait fait part de son intention d’acheter une maison à Dakar pour sa fille, âgée de 14 ans, qui en fera ce qu’elle voudra lorsqu’elle grandira. La Notaire lui  propose donc cette villa au prix fort, afin d’aider Momar War Seck à payer sa dette et tenter de reprendre goût à la vie avec quelques petits millions qui resteront. Grâce à l’opiniâtreté et au sens de l’humain de la notaire, l’affaire a été conclue et l’argent de la vente remis à qui de droit, c’est-à-dire Momar War Seck et à son conseil. Aïssatou Guèye Diagne pouvait bien vendre la maison au prix fixé par l’expert, c’est-à-dire 84 millions. Mais elle a bataillé ferme avec le mari de sa sœur au point de faire obtenir 100 millions à Momar War Seck ! Et sans contrepartie.

Voilà les faits. Il ne s’agit pas d’un bradage car le prix de vente dépasse le coût réel de l’immeuble évalué par un expert. Mieux, la vente ne s’est pas faite au profit de Aïssatou Guèye Diagne mais d’une proche qui souhaitait acquérir une maison pour sa fille. En affirmant de manière pernicieuse que la dame a vendu la maison à sa nièce de 14 ans, les journalistes laissent entendre clairement qu’elle se serait vendu la maison à elle même, ce qui ne correspond nullement à la réalité. Pour être cru, nous dirons même qu’il s’agit de mensonges purs et simples comme un certain Madiambal Diagne qui a ses entrées et ses sorties au tribunal, nous y a habitués. Nous avons bien peur que cette fois encore, il aille pleurnicher devant le domicile de certaines personnalités pour obtenir la magnanimité d’une personne qu’il diffame exprès. Aïssatou Guèye Diagne menace en effet de porter plainte car c’est sa réputation qui est en train d’être salie par des  journalistes qui écrivent des choses graves sans en connaître les tenants et les aboutissants.

C’est seulement hier que nous avons vu Aïssatou Guèye Diagne pour la première fois de notre vie. Et ce, en présence de son avocat Me Moustapha Diop qui, avouons-le, n’a pas de sympathie particulière pour nous, pour avoir requis deux ans ferme contre nous et la fermeture de notre journal, lors de notre procès contre Aïssata Tall Sall du Ps. Comme quoi, la vie est pleine de rebondissements, l’essentiel étant d’être juste et constant en toutes occasions.