Nouakchott : Un bébé sénégalais de 9 mois victime de viol dans une garderie d'enfants

Sokhna Maï Ndoye, 9 mois, de teint clair, est le premier enfant né d'un jeune couple sénégalais qui venait de convoler en juste noce il y a à peine une année. Serigne Ndoye et Awa Niang sont des ressortissants sénégalais originaires du village de Niandane dans le département de Podor. Le père taximen de son état et la maman, ménagère dans une famille maure à Nouakchott, avaient décidé de confier la garde de leur bébé à Aïssata Bâ, il y a à peine une semaine.   Rocambolesque et insolite affaire, acte de pédophilie, les mots manquent pour qualifier cet acte ignoble. Sokhna Maï Ndoye, le premier bébé de Serigne et Awa Niang, vient d'être victime d'un viol ce 2 octobre dernier dans une garderie d'enfants tenue par Mme Aïssata Bâ au quartier du 5ème arrondissement de Nouakchott. M. Ndoye quitte son domicile dès les premières heures de la matinée pour aller travailler. Alors que sa jeune épouse, Awa Niang vaque à sa corvée domestique dans une famille maure au quartier chic de Tevragh-Zeina. Comme elle venait de trouver ce boulot, elle a décidé avec l'accord de son mari, de confier la garde de leur bébé à Mme Bâ moyennant 5.000 Fcfa le mois. D'après nos informations, cette dernière s'occupe bien d'une bonne trentaine d'enfants. Un métier qu'elle exerce depuis quelques années. Mais ce jour, un malfaiteur a profité de l'absence de la dame pour commettre son forfait sur un bébé de 9 mois. Acte de pédophilie ou acte d'un déréglé mental ? C'est là toute la question. « Je suis revenue de mon boulot vers 17 heures. En récupérant l'enfant, la dame était absente. Quand j'ai tenu mon bébé sous mes bras, j'ai constaté du sang entre ses jambes. Je fus prise d'une peur bleue. J'ai montré la blessure à la dame qui soutenait en souriant que rien n'est arrivé à mon enfant », explique la mère de l'enfant. C'est ainsi, elle informe son mari au téléphone qui arrive aussitôt. Une dame qui a appris la mauvaise nouvelle conseille au couple d'aller à la maternité pour consulter l'enfant auprès de Mme Thiam née Khoudia Mar, sage-femme à la PMI du 5ème arrondissement. Cette dernière confirme le viol et demande au couple de se rendre à la brigade des mineurs porter plainte. La présidente de l'Association des femmes chefs de famille, une Ong qui lutte contre les violences faites aux femmes, Aminetou Mint Moctar est informée par le canal de Aminata Kane, ancienne membre de cette Ong. Il faisait 22 heures. Le couple et les deux dames arrivent au commissariat. La présidente de l'Ong demande au brigadier de garde d'établir une réquisition. Elle s'empare du dossier et décide de traduire en justice le présumé violeur qui, vraisemblablement serait un des fils de la dame chargée de la garde des enfants. La police est à ses trousses pour mettre la main sur lui. Aux dernières nouvelles, Harouna, l'un des fils de Mme A.B. serait soupçonné d'être le présumé violeur. 

 (Correspondant en Mauritanie)