Ibrahima Seck dit Baume, tailleur âgé de 54 ans et domicilié à la Gueule Tapée, a écopé d’une condamnation ferme de 10 ans. Il a été déclaré coupable de viol sur L.S, une mineure de 12 ans. Il devra aussi verser à la partie civile, Fatou Binetou Fall qui a comparu es qualité de sa fille L.S, la somme de 2 millions FCfa à titre de dommages et intérêts. Habitant dans le même quartier que la fille qui est élève en classe de Cm1 à l’école privée Thieurigne, Ibrahima Seck a usé de mensonges et de ruses pour l’entraîner dans son atelier de confection qui le sert aussi de chambre à coucher, a soutenu la victime au cours des débats d’audience. Il lui a demandé, poursuit la victime, de venir récupérer des robes qu’il a confectionnées pour sa mère. «Au départ, je ne voulais pas entrer dans son atelier, puisque j’avais une composition, mais j’ai dû céder face à son insistance», a expliqué la fille à la barre. Elle ajoute qu’une fois dedans, il l’a poussée sur le matelas avant de la bâillonner pour abuser d’elle. Le tailleur l’a menacée de mort si elle s’en ouvrait à ses parents. Mais les choses seront découvertes le soir quand la fillette a eu des difficultés à uriner. C’est ainsi qu’elle raconte à sa mère sa mésaventure. Cependant, toutes les déclarations de la fillette à la barre sont démenties par le mis en cause. Il a d’ailleurs parlé de cabale contre sa personne puisque, dit-il, il avait refusé de payer à la mère de la victime la dépense quotidienne qu’elle lui a une fois réclamée. Il a soutenu que la fille n’a jamais mis les pieds dans son atelier, justifiant que le jour des faits, il était allé à l’agence du Pari mutuel urbain (Pmu) qui est sur la route de Ouakam pour une partie de jeu. Il a contesté l’accusation ainsi que le voisinage qui le dépeint comme un habitué des faits. L’avocat de la partie civile, Me Ameth Fall, a parlé dans sa plaidoirie de l’établissement des faits, vu la constance des déclarations de la gamine aussi bien à l’enquête préliminaire de police qu’à la barre du tribunal. Il a réclamé 5 millions pour toute cause de préjudices confondus. Le représentant du parquet avait soulevé un traumatisme hyménal, rendu par une constatation médicale, dont souffrait la fille, et d’une défloraison pas complète. Il a, eu égard à toutes ces considérations, requis une condamnation ferme de 10 ans. Les conseils de la défense ont parlé d’histoire montée de toutes pièces. Ils ont démontré que rien dans ce dossier ne permettait d’entrer en voie de condamnation. Ils ont plaidé la relaxe pure et simple de Ibrahima Seck dit Baume. L’appel du ministère public a eu plus d’écho dans l’oreille du juge des flagrants délits.
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