Stop à la mauvaise politique culturelle de l’État du Sénégal ! Se sentant de plus en plus laissées en rade, les acteurs du mouvement Hip-hop manifestent leur courroux face au traitement qui leur est toujours réservé. Matador et Simon montent au créneau.
«On a une très mauvaise politique culturelle, car ceux qui nous dirigent pensent que la culture est toujours comme du temps de Senghor», peste Matador. Le membre fondateur des BMG 44 estime, à cet effet, que la culture, en particulier le Hip-hop, n’est plus seulement de «l’art pour l’art, mais c’est un travail avec des emplois qui rapportent beaucoup». Pis, il ne mâche pas ses mots et lâche : «Il faut que les gens arrêtent leurs foutaises et le gaspillage de l’argent public qu’ils offrent à un seul artiste qui organise des soirées alors que les vrais projets de développement, comme les festivals, sont en train de disparaitre petit à petit, faute de soutien.» Il s’exprimait, hier, au Centre culturel Blaise Senghor, en marge du point de presse pour l’organisation du 5e Festival international de Hip-hop et culture urbaine (Festa2H), prévu du 18 au 26 juin de cette année. «Il y a un budget voté pour la Culture et il faut que le rap ait sa part», renchérit Simon de Bisbi Clan.
L’objectif de ce festival est la formation et le développement des cultures urbaines en Afrique. Une série de concerts gratuits sera répartie entre Dakar, Pikine, Rufisque, Keur Massar et Ouakam. Cette présente édition est dédiée à Bourba Djolof, rappeur décédé en février dernier. Des artistes venus de dix horizons différents, notamment du Sénégal, d’Allemagne, de la Suisse… participeront aux festivités
0 Commentaires
Participer à la Discussion