APA-Harare (Zimbabwe) Le gouvernement zimbabwéen a affirmé mardi qu’il n’avait été saisi officiellement de la visite annoncée dans le pays, du président sénégalais Abdoulaye Wade, a appris APA, à Harare.
Citant le porte-parole du président Robert Mugabe, George Charamba, la presse locale relaye que le Zimbabwe "n’est pas au courant" d’une visite que le président Wade devrait effectuer à Harare.
« L’objet de la visite à Harare n’a en réalité pas été confirmé. de même, la question d’une médiation n’a pas été soulevée », a précisé Charamba.
On rappelle que l 2 octobre, le président sénégalais avait annoncé une visite à Harare "dans les deux semaines", pour proposer à Mugabe, une médiation multilatérale des chefs d’Etat africains, dans le but de résoudre la crise politique de sept ans qui sévit au Zimbabwe.
Sa proposition devrait consister à élargir à d’autres chefs d’Etat africains, le nombre d’acteurs impliqués dans la médiation en cours, sous la conduite de l’Afrique du Sud.
Dans la livraison hebdomadaire du quotidien gouvernemental Herald, le chroniqueur utilisant le pseudonyme de Nathaniel Manheru, que beaucoup croient être Charamba, le porte-parole de Mugabe, s’est moqué des efforts de médiation de Wade, y trouvant "une tentative tardive" de la France de s’introduire dans le dossier zimbabwéen.
« La France cherche un prétexte pour y prendre part (le sommet UE-Afrique) par le biais du dévoué président Wade qui pense faire mieux que son homologue sud-africain Thabo Mbeki pour résoudre une impasse qui vient d’être résolue », a estimé Manheru.
Le président Mbeki conduit une initiative de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) pour une médiation entre le parti du Président Robert Mugabe, la ZANU PF et le principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique, de Morgan Tsvangirai
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