La Cap 21 et l'Alliance Sopi pour Toujours, loin d'être dans une même dynamique pour la réélection de leur candidat en 2012, montrent des divergences liées à plusieurs critères.
L'Alliance Sopi pour Toujours, coalition chargée d'élire Wade en 2012, est aujourd'hui au milieu d'une tempête qui dénote des incertitudes quant à son avenir. Lors de ses premiers balbutiements, elle portait le nom d' « Alliance Sopi pour Demain » avant de se muer en « Sopi pour Toujours », après avoir été mise en dérision par des opposants qui riaient sous cape de ce manque d'inspiration manifeste.
C'est vrai que parler de Sopi pour demain à des Sénégalais tenaillés par des difficultés de toutes sortes, semblait être de la pure provocation. On se rappelle le fameux slogan de Séguéla lors de la campagne présidentielle de 2000. Le publiciste français avait osé prendre le « changement » de Wade pour la campagne de son candidat. On connaît la suite, malgré les nombreuses explications.
Au-delà de cette parenthèse désopilante, l'Alliance composée de 65 partis puise sa plus grande puissance dans la Convergence des actions autour du président de la République pour le 21e siècle (Cap 21). Celle-ci est forte de 59 formations politiques.
L'Union pour le Renouveau démocratique de Djibo Kâ, bien que membre de l'Ast, ne fait pas partie de la Cap 21. Son leader parle non sans raison d'alliance stratégique. Il rejoint ainsi le Professeur Iba Der Thiam qui est d'avis que la coalition qu'il dirige est aussi une alliance stratégique autour du Président Wade pour soutenir ses actions.
Cette convergence entre l'Ast et la Cap 21 derrière Wade, loin d'être une force, est paradoxalement le terreau de beaucoup de malentendus. L'addition des partis qui devait être évidente est en passe de se transformer en frustrations fatales pour les échéances électorales futures. Malentendus liés notamment à la nature de l'Ast à ses dirigeants et à la manière dont ils sont désignés.
Mamadou Diop Decroix qui est aujourd'hui à la tête de l'Alliance Sopi pour Toujours est-il la personne idéale pour mener ce « grand bateau » à bon port ? Sa fidélité avec ses alliés aux premiers rangs desquels se trouve Wade, ne fait aucun doute, mais ses contempteurs peuvent lui opposer son opposition avec Wade, lors de la présidentielle de 2007. Même s'il a fait son mea-culpa, en mettant tous ses errements sur le dos de son ancien camarade Landing Savané, il n'en demeure pas moins, qu'il est loin de se parer des habits de légitimité.
D'ailleurs, cet état des choses, en toute vraisemblance, pousse Farba Senghor à faire fi de l'existence de l'Ast qu'il dirige. Lui qui se réclame militant de la « première heure », fidèle parmi les fidèles de Wade. M. Senghor a la même attitude par rapport à la Cap 21 de Iba Der Thiam. Et celui-ci ne s'entend guère avec Mamadou Diop Decroix pour des raisons évidentes de leadership.
« Il n y a jamais eu de problèmes entre la Cap 21 et les alliances Sopi 2001, Sopi 2007, Sopi 2009. C'est avec l'Ast que les problèmes ont commencé. », confie M. Thiam à nos confrères de l'Observateur. Il dénonce chemin faisant une pléthore de manquements.
Les contradictions jusqu'ici larvées, surgissent au grand jour. Il y a actuellement de grandes divergences des actions autour du président de la République pour 2012. Et c'est l'Ast qui semble être à l'origine de cet état des choses. Même si on affiche de part et d'autre un optimisme pour un futur triomphe.
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