Serein et pas très porté au bruit, Mamadou Seck forge le respect dans sa famille politique qui le récompense en le hissant au perchoir de l’Assemblée nationale. Ce qui fait qu’il ne se soucie pratiquement de rien dans sa manière de vivre. Mais depuis deux jours, le Boss des députés a changé de démarche en renforçant sa sécurité. Brusquement l’homme s’est fait le vœu pieux de ne plus prendre de risque.
Une 4x4 Prado mise à sa disposition
Que s’est-il passé pour que le Président de l’Assemblée nationale daigne renforcer sa sécurité ? C’est la question que les locataires de l’hémicycle se posent. En effet, voilà trois jours que Mamadou Seck a étoffé sa sécurité. Depuis son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale, un seul Mdl assurait sa garde. Aujourd’hui, il s’est entouré d’un dispositif sécuritaire impressionnant moyennant une voiture Prado. Ses déplacements son désormais filtrés par sa nouvelle garde rapprochée. Lors de son déplacement à Touba, il s’était déplacé sans sécurité. Il aurait été conseillé par un de ses proches afin qu’il évite une telle chose. Très attentif aux conseils de ses proches, le nouvel homme fort de l’hémicycle a décidé de veiller au renforcement de sa sécurité mieux que ses prédécesseurs, Pape Diop et Macky Sall. Autres décisions de l’actuel Boss de la Première chambre : Mamadou Seck n’entre plus et ne sort plus par la porte favorite de Macky Sall. Il se serait choisi une nouvelle issue pour rejoindre son bureau depuis son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale, a-t-on appris. Toutes ses décisions entrent dans le cadre du renforcement de sa sécurité. Agé de 61 ans, Mamadou Seck, qui était jusqu’ici président de la Commission des Finances, de l’Economie générale, du Plan et de la Coopération de l’Assemblée nationale connaît bien cette institution. En outre, il semble bien connaître le Pds, au sein duquel il a mis en œuvre ses compétences, ce qui lui a valu d’être porté au perchoir de l’Assemblée. Mamadou Seck, réputé pour sa sérénité, a un background assez étoffé. Sur le plan moral, il a écrit son nom dans les annales politiques sénégalaises en démissionnant de ses fonctions de ministre, le temps pour lui de redorer son blason terni par une vieille affaire. L’une des images positives qu’il a laissée dans le champ politique, c’est sa retentissante démission de son poste de ministre de l’Economie et des Finances, le 23 mai 2001. Onze (11) jours seulement après la formation, le 12 mai 2001, du gouvernement dirigé par Mme Mame Madior Boye, à l’issue de la victoire officielle de la coalition Sopi aux élections législatives. L’enfant de Mbao avait agi, disait-il, pour une question de probité morale. Son honneur lavé, Mamadou Seck revient alors dans le gouvernement pour, cette fois, présider à la tête des ministères des Infrastructures, de l’Equipement, des Transports terrestres et des Transports maritimes intérieurs avant d’être remplacé en février 2006 par Habib Sy.
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