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Politique

Avec l'installation d'un conseil économique et social : Le chef de l’Etat entend faire baisser la tension sociale dans le pays

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Avec l'installation d'un conseil économique et social : Le chef de l’Etat entend faire baisser la tension sociale dans le pays
Le chef de l’Etat a procédé hier à l’installation du nouveau Conseil économique et social qui a à sa tête l’ancien ministre Ousmane Masseck Ndiaye épaulé par 119 autres conseillers. Une nouvelle institution dont le rôle majeur sera de prévenir, réguler ou amoindrir les conflits sociaux. Et pour mieux doper les nouveaux conseillers, Me Wade dira que le Conseil économique et social est désormais l’institution porte-parole des segments les plus pauvres du peuple sénégalais.

Le retour officiel du Conseil économique et social dans l’architecture institutionnelle du Sénégal a été guidé, selon le chef de l’Etat, par une volonté de voir cet organe jouer une mission de veille, de réduction de la tension sociale, de régulateur des conflits sociaux, de promoteur de relations apaisées entre différents partenaires sociaux, mais aussi un rôle d’anticipation. ’En jetant un regard rétrospectif sur la politique de développement économique et social, il m’est apparu nécessaire d’instaurer en permanence un mécanisme chargé d’épauler le gouvernement par ses conseils avisés’, a déclaré hier Me Wade en présence des 120 membres du Ces, du président, du Sénat, du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre et de tous les membres du gouvernement, mais aussi des représentants du corps diplomatique.

En effet, le chef de l’Etat est parti du constat que ses mécanismes de régulation sociale ne jouent pas effectivement leur rôle. Et Me Wade en veut pour preuve les nombreuses grèves, les marches de protestation, etc. Et il arrive même que le chef de l’Etat soit saisi directement en premier ressort en lieu et place de certains mécanismes régulateurs. C’est pourquoi, il a cru nécessaire de se doter d’un nouvel organe ‘pour aider les parties à s’entendre et à préserver la paix sociale’.

Ainsi, dira-t-il à la nouvelle équipe d’Ousmane Masseck Ndiaye, que ’parce que vous êtes en contact direct avec le quotidien des populations, vous sentez mieux que quiconque les pulsions et leurs significations. Parce que vous vivez avec les populations, vous êtes les mieux placés pour comprendre leurs problèmes et aider le gouvernement à trouver des solutions par vos avis et conseils. Vous êtes les mieux placés pour nous rappeler la situation de détresse des populations que l’on a tendance à oublier. Vous êtes pour ainsi dire l’institution porte-parole des segments les plus pauvres du peuple sénégalais’. Le chef de l’Etat dit exhorter surtout les membres du Conseil économique et social ‘à être à l’écoute de tous : Secteur privé, secteur formel comme informel, employés comme employeurs et surtout à rester attentifs aux aspirations profondes des couches laborieuses et des catégories sociales les plus vulnérables’.

Cette mission, dira le chef de l’Etat, ne paraît pas impossible à cet organe ‘où toutes les composantes de la société sont réunies’. C’est dire que, dans l’entendement de Me Wade, les conseillers devront ‘aider à la réduction des tensions sociales en donnant des conseils avisés au gouvernement et décideurs publics, prévenir les effets sociaux des décisions du gouvernement et des décideurs publics’.

De par la Constitution, le chef de l’Etat rappelle que cet organe a pour vocation de conseiller toutes les institutions chargées de définir et/ou de mettre en œuvre la politique économique et sociale du pays, de jouer un rôle de médiateur dans les conflits sociaux. A ce titre, il est un organe consultatif qui dispose de compétences générales et facultatives. Au titre de ces compétences générales, indique Me Wade, le Ces est chargé d’exprimer des avis avant les décisions publiques ou après. Au titre de ses compétences facultatives, le Conseil économique et social peut être saisi ou s’autosaisir de tout problème intéressant la vie économique, sociale et culturelle de la nation. ‘A cet effet, le président de la République, le président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale, le Premier ministre au nom du gouvernement, peuvent toujours demander à bénéficier de l’expérience de certains segments de la vie économique et sociale représentés au Conseil économique et social sur certaines matières techniques’, précise le président Wade. De même, ajoute-t-il, ‘dans le cadre de l’élaboration des politiques publiques, ces institutions peuvent demander au Conseil économique et social de procéder pour leur compte à des enquêtes ou à des études pour asseoir le bonne information’. Et chaque année, le Ces adressera au président de la République un rapport sur la situation sociale et économique du pays et, conformément à la loi organique, le gouvernement fera connaître à l’Assemblée générale du Conseil les suites données à ces études.

Pour conforter les nouveaux conseillers dans leurs missions, le chef de l’Etat promet qu’il se fera le devoir de veiller à ce que le gouvernement s’imprègne des avis et conseils du Ces.

OUSMANE MASSECK NDIAYE, PRESIDENT DU CES : ‘Cette institution est le conseiller privilégié des pouvoirs exécutif et législatif’

Le nouveau Conseil économique et social a été installé hier par le président de la République à l’Assemblée nationale. Un événement qui n’est pas passé inaperçu du fait du folklore indescriptible qui a accompagné l’installation de cette institution à laquelle le chef de l’Etat a confié l’importante mission de veille, de prévention et de régulation des conflits sociaux dans le pays. Son président Ousmane Masseck Ndiaye a tenu à souligner hier que l’institution qu’il dirige ‘est le conseiller privilégié et plénipotentiaire des pouvoirs exécutif et législatif’. En effet, dira le conseiller en chef, la composition de son équipe, ‘telle que l’a souhaitée le chef de l’Etat, reflète la diversité de notre société et le dynamisme des acteurs économiques et sociaux et répond parfaitement aux exigences d’un organe consultatif’.

Ainsi, le Conseil économique et social devra élire un bureau et des commissions, mais aussi s’atteler à l’élaboration et à l’adoption de leur règlement intérieur. ‘Ce n’est qu’après ces formalités administratives que nous nous attellerons à l’identification des problèmes qui interpellent les Sénégalais et qui méritent sans délais d’être pris en charge au niveau des différentes commissions’, a promis hier le président du Ces, par ailleurs directeur des structures du Pds. Au plan international, Ousmane Masseck Ndiaye promet de redynamiser la coopération avec les autres Conseils économiques et sociaux et organismes similaires ‘pour que notre pays puisse intégrer toutes les instances internationales et y jouer le rôle de leader qui lui est caractéristique’. 



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