BENNOO SIGGIL SENEGAAL RESTE CATÉGORIQUE : « Nous n'aurons pas Ousmane Ngom comme interlocuteur »

L'opposition refuse la main tendue du tout nouveau ministre de l'Intérieur. En tout cas, au sortir de leur réunion d'hier, les leaders de Bennoo Siggil Senegaal se veulent clairs : « nous n'aurons pas Ousmane Ngom comme interlocuteur »

L'opposition dite significative n'est pas prête à faire des concessions, en dépit des assurances du ministre de l'Intérieur, Me Ousmane Ngom, pour une concertation avec tous les acteurs politiques.

Revenant largement hier sur le retour de ce dernier à la tête de ce département ministériel, la Conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal se veut catégorique par la nomination de Me Ousmane Ngom comme ministre de l'Intérieur.

« Nous disons que nous n'aurons pas Ousmane Ngom comme interlocuteur au ministère de l'Intérieur », a déclaré hier à la presse Mme Zahra Thiam Diop, au sortir de la réunion de la Conférence des leaders de Bennoo. Selon le porte-parole du jour, « Bennoo est catégorique sur ce plan-là. »

Pour « plusieurs raisons qui sont justifiées », la responsable de l'Union pour le Développement du Sénégal/Innovations (UDS/Innovations) précise que « Ousmane Ngom n'est pas l'interlocuteur approprié » pour conduire à bien le processus électoral.

À en croire Mme Zahra Thiam Diop, le remplaçant de M. Bécaye Diop n'a pas laissé que de bons souvenirs au ministère de l'Intérieur. « Déjà, il a été l'origine de ce qui avait freiné le dialogue en 2007 », rappelle le porte-parole du jour de la conférence des leaders de Bennoo.

De même, la conférence des leaders de Bennoo a apporté un démenti formel au ministre Ousmane Ngom qui aurait déclaré avant-hier, lors de la cérémonie de passation de service avec son homologue Bécaye Diop, avoir reçu des appels de hautes autorités de l'opposition dite significative qui se seraient félicités de son retour à la tête du département de l'Intérieur. « Bennoo Siggil Senegaal se veut très clair.

Nous n'avons ni appelé, ni félicité le ministre Ousmane Ngom », a démenti la responsable de l'Uds/Innovations. Au contraire, ajoute-t-elle, nous le récusons de la manière la plus ferme qu'il soit. Et de poursuivre : «  nous considérons cela comme une déclaration de guerre de la part du chef de l'Etat. » Et, par rapport à « son soi-disant appel au dialogue »,

Mme Zahra Thiam Diop estime que « c'est du dilatoire et de la diversion qui est en train de se faire. » Par rapport à ce dialogue-là, a-t-elle indiqué, nous attendions le président qui, en son temps, n'avait pas encore réagi à notre correspondance du 16 janvier dernier.

Toutefois, les leaders de Benno, par la voix de leur porte-parole du jour, disent rester « ouverts au dialogue, mais à un dialogue inclusif et utile. » Selon eux, il ne sert à rien aujourd'hui de dialoguer si les populations sont dans le besoin.

« Il ne sert à rien de dialoguer pour faire du dilatoire parce que l'heure est très grave », déclare Mme Zahra Diop, estimant que « les actes politiques ne doivent pas prendre le pas sur les actes républicains que l'Etat doit mener. »