Le boycott des élections législatives du 3 juin par une partie de l’opposition a fait réagir des personnalités de la société civile qui le regrettent. Pour sa part le sociologue Malick Ndiaye estime qu’il est inconcevable de penser à des élections auxquelles ne participeraient pas les ténors de l’opposition sénégalaise.
PAR NETTALI
Interrogé en effet par la Radio futur média (privée), le Professeur Malick Ndiaye et responsable du Cercle des intellectuels du Sénégal (Cis) a clairement exprimé son opposition au boycott par l’opposition des élections législatives prévues le 3 juin prochain. "Le boycott est absurde", a dit -il déclaré. Estimant que "cela n’a pas de sens surtout lorsqu’on a 47% de l’électorat". Selon lui, l’absence du Ps, de l’Afp, et de Rewmi n’est pas envisageable, surtout dans des villes comme Thiès ou Nioro. Et Malick Ndiaye d’annoncer que "si l’opposition refuse de se présenter pour d’autres alibis, nous allons dès demain constituer une nouvelle opposition car nous ne voulons ni de Wade ni de son rejeton".
Pour l’historienne Penda Mbow du Mouvement citoyen, " l’absence d’une opposition à l’Assemblée nationale après le report des législatives, puis le boycott fera perdre à l’Assemblée nationale toute crédibilité". Reconnaissant de fait, que l’opposition vient de sortir d’une présidentielle difficile . Et d’appeler le président Wade et le ministre de l’Intérieur" à renouer le dialogue". "Si nous ne faisons pas attention, nous allons perdre la démocratie que nous avions", dit-elle.
Autre son de cloche du côté du chroniqueur de Nouvel Horizon Tamsir Jupiter Ndiaye qui interprète le boycott comme "une forme de révolte de l’opposition". Il soutient que le fichier est parasité, non sans rappeler que le ministre de l’Intérieur avait répondu dans un premier temps que la boîte noire du fichier relève du secret d’Etat, avant de dire c’est la propriété intellectuelle d’une société.
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