Le bras de fer entre le Premier secrétaire du Parti socialiste Ps,Ousmane Tanor Dieng, et Robert Sagna, maire de Ziguinchor, et porte-drapeau du courant jailli dans les rangs de cette formation, n'a pas eu ouvertement lieu. Son verdict sera finalement l'affaire des « sages » du Ps.
Mais n'empêche, les positions, au présidium du Comité central de leur formation politique, ont indiqué que, désormais, M. Dieng devra manager le Ps en relation avec M. Sagna, qui a présidé la réunion. À sa droite, il y avait deux « frondeurs » : Abdou Khadre Cissokho et Mamadou Diop. À sa gauche, Tanor et ses affidés, dont Me Aïssata Tall Sall.
Était-ce pour les besoins de l'urgente question liée à la prorogation du mandat des députés au-delà du 30 juin prochain ? Tout porte à le croire. Parce que les « verts » ont focalisé leur tête-à-tête sur la position à adopter par rapport à la prorogation du mandat des députés. Et la réponse n'a pas été surprenante ? En effet, par la bouche du maire de Yoff, Mamadou Diop, les socialistes ont estimé que quitter l'Assemblée nationale, par ces temps qui courent, n'est pas un acte « opportun ». Ce serait « laisser la place à des transhumants ». Il serait même « dangereux » de fortifier le parti au pouvoir à l'Assemblée nationale. S'y ajoute que les socialistes prétendent abhorrer la « politique de la chaise vide ». En clair, « tous les députés socialistes resteront » à l'Hémicycle. Les « verts », déboulonnés du pouvoir depuis six ans, se démarquent ainsi de la réponse de Normand, servie aux Sénégalais par l'Alliance des forces de progrès et la Ligue démocratique. Parce que les socialistes ont une visée : le contrôle de l'opposition réunie au sein de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa). Car, dira le jeune cadre socialiste, Moussa Taye, « les socialistes ont été les premiers opposants contre le régime de l'alternance ». Et puis, clame le Ps, le principal combat est celui qui consiste « à faire partir Me Wade ». Pour ce dessein, à défaut d'être la lame qui coupe, le Ps veut être, au moins, la pierre qui aiguise.
Introduisant le chapitre international, Me Jacques Baudin a laissé entendre que « Me Wade confond diplomatie et politique ». Lui a été ministre des Affaires étrangères.
Les membres du Comité central ont quand même rempli la salle Léopold Sédar Senghor ; dans laquelle quelques jeunes de moins de dix-huit ans.
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