Le président de la République avoue avoir été abusé dans l’affaire des anti-rétroviraux par "des personnes malintentionnées" qui en voulaient au défunt président de l’Ong Jamra. "Latif a été la victime de ses adversaires", a indiqué le président de la République qui dit avoir pardonné dès qu’il a compris que l’ancien ambassadeur de l’Ong l’Afrique aide l’Afrique (Aaa) n’est qu’une victime.
Me Wade a témoigné que Latif n’a jamais agi pour son compte personnel. "Tout ce qu’il demandait, c’est pour les autres", a-t-il souligné, ajoutant que Abdou Latif Guèye avait des qualités rares qui doivent être enseignées à la jeunesse. Le chef de l’Etat a en outre dit sa tritesse face à cette grande perte.
Abdou Latif Guèye a eu à connaître la prison dans le cadre de l’affaire dite des anti-rétroviraux dans laquelle il avait été mêlé. Le 20 juin 2003, le doyen des juges d’instruction, Seynabou Ndiaye Diakhaté, l’avait placé sous mandat de dépôt, pour abus de confiance, escroquerie, exportation illégale d’antirétroviraux. Une seconde inculpation va suivre le 14 août 2003, pour fraude douanière portant sur plus de 4 tonnes de médicaments, sous la bannière de l’organisation "L’Afrique aide l’Afrique".
Ces poursuites lui avaient valu un séjour en prison de 14 mois avant une évacuation au Maroc pour cause de maladie. Il est en même temps lavé par la Justice sénégalaise. Le président de l’Ong Jamra a recouvré par la suite la confiance du président de la République, et d’être élu député sur la liste de la coalition Sopi dirigée par le Parti démocratique sénégalais (Pds) aux dernières élections législatives.
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